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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 15:48

Le billet d’Eric SEYDOUX

 

 

Et bien non, ne comptez plus sur moi pour vous parler de Dominique STRAUSS KAHN. Il est rentré, c’est fait. Il a rejoint son appart de la place des Vosges dans une immense limousine noire escortée de motards, formidable. Il avait l’air heureux, tant mieux. Son voisin Jack était là, normal. Les badauds étaient là aussi, avec toute la presse, le contraire eut été étonnant. Anne était ravie, grand bien lui fasse.  « Que du bonheur » a susurré je ne sais qui, résumant ainsi l’avis général. Que demander de plus.

 

Audrey PULVAR est également heureuse. Après ses déboires professionnels, toute la presse a loué son intégrité et son professionnalisme. Elle a été embauchée chez RUQUIER, à la place de ZEMOUR. Ce n’est que justice. Il paraît que les syndicats et les personnels d’Antenne 2 ne voulaient plus de ZEMOUR et même que nombre d’invités refusaient de venir à l’émission tant qu’il serait là. Alors rien de plus simple, entre une grande professionnelle adulée de tous et un foutriquet du paf haï de tous, il n’y a pas photo. Elle a pu ainsi pour sa première, questionner Martine AUBRY. Et alors ? Où est le problème ? Puisque tout rentre dans l’ordre.

 

Une juge a raconté dans un livre d’histoires, que des témoins lui avaient dit off, qu’ils avaient vu Nicolas SARKOZY recevoir de l’argent d’une richissime veuve. Celle ci ayant tellement distribué d’enveloppes, n’en avait plus pour préserver son hôte des médisants. Elle lui remit son obole telle quelle, en présence du plus grand nombre. Mais le témoin nommé par la juge devait démentir le jour même. Les docteurs de la loi qui se penchèrent sur la question, affirmèrent qu’une juge qui traite de corrompu le Chef de l’Etat, en se servant des dires de témoins qu’elle n’a pas, à tort,  entendu, n’est pas répréhensible. L’Elysée le confirma. Le juge BILGER lui-même précisa que dire le contraire serait « discutable ». Tout est bien qui finit bien.

 

Les journalistes auteurs de ce livre, qui dénonce les turpitudes du Président de la République, reconnaissent qu’ils se sont contentés de recueillir tout ce qu’ils pouvaient trouver allant dans le sens de ce qu’ils cherchaient à démontrer, sans même procéder à la moindre vérification. Là non plus rien à dire, après tout, il n’y a pas de fumée sans feu.

 

Un collaborateur de la Garde des Sceaux Michèle ALLIOT MARIE, balançait à tout va les éléments contenus dans une affaire en cours à un copain. Jusque là classique. Mais « Le pouvoir » commit la maladresse de diligenter une enquête pour le confondre. Que croyez vous qu’il arrivât ? Le copain déposa plainte pour violation du secret des sources. Pas de chance pour le pouvoir, le copain était journaliste. Une affaire d’Etat selon le Monde. Cela va de soi.

 

François HOLLANDE c’est fait : RAFFARIN prend ses distances, c’est un signe qui ne trompe pas, il s’y connait, c’est un vieux de la vieille, il demande même que SARKOZY lui fasse des excuses. Denis JEAMBAR qui lui aussi est un vieux de la vieille va plus loin, il demande au président de ne pas se représenter. HOLLANDE élu au premier tour ?  

 

A la veille de son procès pour détournement de fonds, Jacques CHIRAC perd la tête. Tout le monde approuve, à droite comme à gauche. Seul un écolo  proteste. Il paraît que c’est un « coréen national ». C’est sûr qu’il n’y comprend rien à la politique française.

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 14:37

Le billet d’Eric SEYDOUX

 

On croyait qu’ils avaient disparus avec la fin du deuxième mandat de Jacques CHIRAC, Alain JUPPE avait annoncé la fin de sa carrière politique nationale après son rude échec aux législatives de 2007, Jean-Pierre RAFFARIN ne rêvait que de devenir président de la Haute Assemblée, Jean-Louis DEBRE avait été casé au Conseil Constitutionnel, on sait ce qu’il advint de Michèle ALLIOT- MARIE, quant à Dominique de VILLEPIN toujours en procès, il se trouvait isolé au sein même de ses partisans, plus préoccupés par leur carrière que par le devenir de leur ancien leader.

 

Croire que l’heure de la fin des chiraquiens avait sonné eut été mal connaître la politique et une pareille dynastie qui depuis un demi-siècle avait su montrer de quoi elle était capable. Et puis qu’ils me pardonnent, mais on n’a pas à faire là à des centristes ou à des radicaux. Les chiraquiens sont de vrai combattants de la politique, des guerriers de l’extrême, ils attaquent là où on les attend le moins, leurs coups sont terribles, tous de grands professionnels, les guignols de l’info nous ont montré avec une très grande pertinence un Jacques CHIRAC en tueur froid, sa filiation est assurée par des  stratèges de premier ordre, l’élite de l’élite.

 

Voilà Alain JUPPE, le successeur désigné de Jacques CHIRAC qui revient discrètement aux affaires dans la prestigieuse case affaires étrangères, après un passage furtif aux armées, un Dominique de VILLEPIN, qui tout en semblant ces derniers temps le ménager, n’en finit pas de saper en sourdine l’autorité du président de la République et de se poser en candidat déterminé à la présidence, tandis que Jean-Pierre RAFFARIN  tapis dans l’ombre, dégoupille benoitement, grenade après grenade, dès lors que la moindre occasion se présente.

 

Point d’orgue de cette montée en puissance, Jacques CHIRAC déclare qu’il votera pour François HOLLANDE, sauf bien évidemment si Alain JUPPE se présente. Humour corrézien a-t-on dit ? Rien de moins sûr, cette bête politique est d’une parfaite cohérence.

 

Jacques CHIRAC fit battre le leader de son parti Jacques CHABAN-DELMAS au profit de Valérie GISCARD d’ESTAING, Il fit ensuite battre ce dernier, candidat de la majorité, au profit du candidat de l’opposition, François MITTERAND lui rendit la pareille à la fin de ses deux septennats en en faisant son favori. La certitude de l’élection de Nicolas SARKOZY donna un répit à ce jeu pervers.

 

Mais ce n’était qu’un répit. L’incertitude étant à nouveau de mise, il n’est pas étonnant que les chiraquiens se remettent à l’ouvrage, leur prise de pouvoir étant toujours passée par une défaite de leurs adversaires au sein de la majorité.

 

A l’ouverture des universités d’été de l’UMP voila que les avocats de Jacques CHIRAC exhibent un rapport d’un collège de médecins experts qu’ils détenaient depuis le mois de juillet, affirmant que l’ancien président « est dans un état de vulnérabilité qui ne lui permettait pas de parler de son passé » et qu’il ne pourra donc pas être présent à son procès. Les médias ne parlent plus que de cela, les universités d’été sont passées au compte pertes et profits. Faux départ pour la majorité.  

 

Ces universités serviront juste, à donner à Jean-Pierre RAFFARIN un plateau médiatique exceptionnel pour sommer de la façon la plus ferme qui soit, Nicolas SARKOZY de se montrer plus mesuré dans ses paroles. Prenant comme dérisoire prétexte une discussion sur la TVA à propos des parcs de loisir, au cours de la quelle Jean-Pierre RAFFARIN ou la position qu’il prenait sur cette affaire fut qualifiée d’irresponsable, l’ancien Premier ministre a mis en demeure publiquement Nicolas SARKOZY de « clarifier ses propos ». Le défiant même au-delà de l’acceptable, il montera cet incident en épingle, comme l’aurait fait un membre de l’opposition la plus radicale. Il lui fit la leçon sur la notion de responsabilité, stigmatisant avec virulence un tel débordement, ne démentant pas les journalistes qui lui demandaient s’il exigeait des excuses du chef de l’Etat,  prenant un malin plaisir à expliquer que le président lui avait longuement téléphoné pour lui dire qu’il retirait son projet, faisant observer que ce n’était pas lui Jean-Pierre RAFFARIN qui était l’agresseur dans cette affaire, laissant déduire à ses auditeurs que Nicolas SARKOZY l’avait été. On peut penser que Jean-Pierre RAFFARIN figurera dans la prochaine édition de « SARKO m’a tuer ».

 

Aucun doute que la défense de l’ancien Premier ministre était disproportionnée par rapport à l’incident. Aucun doute que Jean Pierre RAFFARIN a eu un comportement qui a nui gravement à l’image nouvelle que cherche à avoir Nicolas SARKOZY. Aucun doute non plus que Jean-Pierre RAFFARIN, n’étant pas un novice en politique, n’a pu feindre d’ignorer le préjudice qu’il occasionnait ainsi au président, à quelques mois des élections présidentielles et à un moment de la campagne où le président est dans une position de bascule sur sa remontée dans l’opinion.

 

Aucun doute aussi que ce n’est pas le fruit du pur hasard si les proches de Jacques CHIRAC ont sorti ce rapport médical à l’ouverture de l’université d’été de l’UMP qui devait lancer la pré campagne.

 

La campagne électorale a été lancée, mais pas par ceux que l’on attendait. Elle sera rude. Les chiraquiens sont de retour. Ils n’aiment toujours pas Nicolas SARKOZY, ils ne l’ont pas pris en traitre, Jacques CHIRAC l’a clairement dit dans ses mémoires qu’il vient de publier. A bon entendeur salut.

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 14:59

Le billet d’Eric SEYDOUX

 

 

Tout a un prix, mais ça y est ! Isabelle PREVOST-DESPREZ a acquis ses lettres de noblesse. Elle est désormais au firmament des stars de la magistrature. On la connaissait un peu par l’affaire BETTENCOURT au tribunal de Nanterre, mais une autre star, le procureur COURROYE  lui avait volé la vedette. C’est du passé, elle vole de ses propres ailes, elle se fait filmer dans les squares sur un banc en train de lire, vraisemblablement l’ouvrage « SARKO m’a tuer », sûrement le best seller de l’année dont elle a largement contribué au succès.

 

Avec un titre aussi original, on comprend vite que les deux journalistes du journal Le Monde vont faire un tabac. Personne n’y aurait pensé. « SARKO m’a tuer » Chapeau bas s’il vous plait. Et oui, que voulez vous, c’est ce qui fait la différence entre vous ou moi et les journalistes du journal Le Monde. « SARKO m’a tuer ». Rien à dire c’est géant, c’est énorme, c’est top !

 

Isabelle PREVOST-DESPREZ a donc été tuée par Sarko. Diable ! Et pourquoi donc ? Et bien figurez vous qu’Isabelle PREVOST-DESPREZ est le seul magistrat intègre de France et que tant les juridictions qui ont décidé de son dessaisissement, dans la pitoyable  bataille de chiffonniers qui l’a opposée à son collègue Philippe COURROYE, que les magistrats bordelais qui poursuivent actuellement l’instruction de l’affaire, sont des incapables. A moins qu’ils ne soient tous à la solde de la cellule de l’Elysée que pour la circonstance François HOLLANDE, l’ancien collaborateur de François MITTERAND a réactivé, sachant lui au moins de quoi il parle.

 

Alors, ou parce qu’Isabelle PREVOST-DESPREZ, petit bout de bonne femme de rien du tout, était en train de confondre le puissant Président de la République, et de quelle manière, on l’a écartée de l’affaire. Elle laisse entendre dans ses déclarations tonitruantes qu’elle était la seule en mesure de mettre à jour les dessous de l’affaire BETTENCOURT.

 

D’ailleurs l’Elysée qui le savait était complètement paniqué : « Bref, ce procès représentait pour l’Elysée un risque majeur, il y avait 90% de chances pour que ce soit déflagratoire*. Il fallait me faire dessaisir par tous les moyens. Il était impératif de me débarquer » affirme l’héroïque juge.

 

Elle était tellement dangereuse pour l’Elysée, qu’elle dit avoir  « été l’objet de surveillances…J’étais persuadée d’être sur écoutes. Des écoutes illégales à mon avis (…) »

 

Si l’on en croit la juge, tout le monde était terrorisé dans cette affaire. L’Elysée était paniqué de savoir que l’incorruptible Isabelle PREVOST-DESPREZ enquêtait, cette dernière avait les barbouzes de l’Elysée à ses trousses, quant aux témoins, « ils étaient effrayés »,  ils avaient peur, « ils avaient peur de parler de Nicolas SARKOZY  (…) outre la comptable déstabilisée avec violence (…) un témoin, avait dit à la juge, hors procès verbal, avoir vu des remises d’espèces à SARKO »  et l’infirmière de Liliane BETTENCOURT avait elle-même dit à la greffière, l’avoir vu remettre des espèces à SARKOZY.

 

La pauvre Isabelle PREVOST-DESPREZ devait être complètement affolée. Elle le fut à un point tel, qu’elle n’a même pas dressé de procès verbal de constat des déclarations du fameux témoin qui a peut-être dû penser faire une confidence à une copine ; pas plus qu’elle n’a estimé devoir faire entendre sa greffière devenue témoin de l’affaire et qui venait d’entendre les déclarations de l’infirmière.

 

Affolée au point qu’elle en a oublié les devoirs de sa charge et qu’elle en a gardé le silence durant une année…Et bien, croyez moi si vous le voulez, mais BEN ALI, KADHAFI, MOUBARAK et tutti quanti ne furent, à côté du notre, que des dictateurs de pacotille...   

      

*L’adjectif de déflagrer est déflagrant. Déflagratoire n’existe pas Madame la Juge.

 

gpancrazi.over-blog.com/

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 06:01

Par Eric SEYDOUX*

 

Eva JOLY, magistrat à la retraite, que rien ne prédisposait à une carrière politique, a rebondi chez les écolos en 2008, on ne sait ni pourquoi ni comment. Recrutée dans le cadre du scrutin de liste aux européennes, élue eurodéputée en 2009, elle a été propulsée en 2010 pour présenter sa candidature à la présidentielle pour le compte d’Europe Ecologie-les verts. Rien de moins.

 

On peut se demander ce qui a conduit à ce choix Daniel COHN BENDIT, ce vieux de la vielle de la politique, qui serait à l’origine de l’opération, alors que foisonnent au sein de la famille écologiste, sympathisants et militants de la première heure, aguerris, méritants et compétents, susceptibles de faire le job.

 

La question se pose d’autant plus que, si l’on connaissait les convictions de gauche de cette magistrate, en revanche, et jusqu’alors le nom d’Eva JOLY n’avait jamais été associé à celui de l’écologie.

 

Sa double nationalité a certainement séduit Dany l’européen, de même que le caractère atypique  de son parcours professionnel, qui l’a conduite à gravir tous les échelons de l’échelle sociale, de fille de pair jusqu’à la magistrature parisienne.

 

Mais c’est plus sûrement l’image positive du juge financier de l’affaire ELF, que le mouvement écologiste a cherché à capitaliser, en la proposant à ses électeurs, dans son offre électorale aux européennes.

 

Ce type d’opération est réalisée dans les mêmes termes avec les acteurs, les sportifs, les gens de télévision, que les mouvements politiques ont de tout temps cherché à utiliser pour des élections de proximité dans des scrutins de liste.

 

La présidentielle est toutefois d’une toute autre dimension. Le candidat est la pierre angulaire de toute aventure pour concourir à la magistrature suprême. C’est un homme ou une femme, qui incarne un programme, face à un peuple.

 

A programme identique, la configuration ne sera pas la même selon que l’on aura pour porter les idées écologistes, un Antoine WAECHTER ou un Daniel COHN BENDIT.

 

C’est dire, au-delà du projet, l’importance de la  personnalité et du talent que doit avoir l’impétrant.

 

Eva JOLY dispose-t-elle de « ce don particulier conféré par la grâce divine » qui transparaît dans l’expression, dans l’attitude et qui permet de voir se dégager de la personne qui en est pourvu, un certain charme, une certaine influence  que l’on appelle le charisme ?

 

A-t-elle cette image positive que confère la qualité de l’expression orale, l’art de savoir débattre, l’intelligence du propos improvisé ; a-telle ce que Bernard TAPIE a appelé de façon extrêmement triviale : « la gueule » ?   

 

Ce qui frappe au premier abord chez Eva JOLY, c’est l’harmonie parfaite qui se dégage entre son statut de retraitée et son look.

 

A 67 ans, elle apparaît physiquement, comme une femme lasse et sans entrain, dépourvue de ce que les sportifs appellent la niac, vraisemblablement émoussée par la vie professionnelle et les milles combats qu’elle a menés contre tous ces hommes politiques retors et leurs avocats pervers.

 

Son visage porte la marque de ces épreuves. Elle paraît triste à mourir, même quand elle sourit. Son image de juge d’instruction sévère et  impénétrable  lui colle à la peau, sans qu’on ait l’impression qu’elle cherche à s’en départir.

 

A cette première impression générale, s’ajoute une sorte de tic nerveux très agaçant, qui lui fait, sans cesse, crisper les lèvres, laissant apparaître tout autour d’elles, à chaque contraction, une multitude de petites rides du plus mauvais effet.

 

Ses célèbres petites lunettes rondes, épaisses et orangées, définitivement posées sur le bout de son nez, qui ont été longtemps la marque du magistrat financier que l’on a bien connu,   lui donnent aujourd’hui l’apparence pathétique de la retraitée recyclée, qui s’est trouvé un nouveau job.

 

L’expression orale ne  dément pas le personnage.

 

Elle parle d’une voix monocorde, juste audible, à laquelle vient se surajouter un accent nordique, vraiment handicapant pour ses auditeurs, qui doivent faire preuve de beaucoup d’attention. Ses phrases courtes et saccadées, accroissent encore cette difficulté et donnent une impression  générale plutôt peu agréable.

 

Pour compenser cette image, ou parce qu’elle n’a toujours pas réussi à sortir son esprit de son cabinet de juge, elle se montre, dès que l’occasion lui en est donnée, agressive, cassante, sans nuance, comme elle aurait pu  le faire avec ses mis en examen, qui n’avaient d’autre choix que de la subir.

 

Pas très à son aise en public, elle donne l’impression de s’être égarée au milieu d’un monde qui lui est étranger.

 

Elle se montre beaucoup plus sûre d’elle, hors de la présence de tout adversaire, le métier de juge lui ayant appris à disposer en sa faveur, de rapports de force déséquilibrés.

 

Plus habituée à questionner qu’à recevoir la contradiction, personne ne fut surpris de voir, à l’occasion d’un débat qu’elle a eu avec elle, Nadine MORANO n’en faire qu’une bouchée, se trouvant même obligée par moment de retenir ses coups, ayant  senti, en grande professionnelle, que le match étant trop inégal, il lui fallait, plus par habileté que par compassion, éviter le KO.

 

On ne voit vraiment pas en cette candidate, la tigresse qui fit trembler les politiques embourbés dans d’obscures affaires financières.

 

Novice en politique, peu préoccupée par la connaissance des adversaires à combattre, ceux au contraire qu’il convient de ménager, ceux qui seront demain des alliés, ceux qui ne sont plus des adversaires et qu’il est inutile d’accabler lorsque de plus ils ont avec eux une opinion publique favorable.

 

Eva Joly ne paraît pas consciente de ce que, à un certain niveau, la politique est un vrai métier, dans lequel l’amateurisme n’a pas sa place. Son passé professionnel ne suffit pas pour en faire un leader politique, non plus que le fait de s’être trouvée, sous la lumière des projecteurs, qui éclairaient des personnalités connues du grand public, qu’elle avait mis en examen.

 

COHN BENDIT à qui un journaliste demandait quel conseil il pourrait donner à Eva JOLY a répondu : « il faut qu’elle fasse disparaître son image de juge, au profit de celle de femme politique ».

 

Sage conseil. Mais le pourra-t-elle ? et que restera-t-il alors ?

 

*gpancrazi.over-blog.com/

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 08:13

Le billet d’Eric SEYDOUX

 

Le Secrétaire  Général du Parti socialiste par intérim, après avoir parlé « d’une droite rance, » a  affirmé tout de go que Claude GUEANT était « la triste copie de Bruno GOLLNISCH ».

 

On peut penser qu’il a ainsi, de la façon la plus classique qui soit, cherché à capitaliser les campagnes de presse qui se sont développées ces derniers temps contre le ministre de l’intérieur afin, en le discréditant, d’entacher par contre coup l’image du gouvernement et celle du président de la République, à un moment où ce dernier reprend pied dans les sondages.

 

Ce qui a cependant frappé les esprits, c’est la référence faite à Bruno GOLLNISCH pour cette attaque, alors que l’ancien leader du Front National se trouve, depuis l’élection de Marine LE PEN à la tête du parti, en marge du mouvement.

 

Ou a pu penser qu’ Harlem DESIR, en se référant à lui aurait tout simplement voulu marquer les esprits, en utilisant un nom à consonance germanique ou nord européenne, mieux à même d’évoquer l’extrémisme de droite. Difficile à croire cependant. Outre que ce serait une trop grossière erreur de la part de l’actuel plus haut responsable du Parti socialiste, que d’utiliser les mêmes armes que ceux qu’il vilipende à longueur de temps, il est peu probable que le discours qu’il a prononcé en tant que premier représentant du Parti socialiste n’ait pas été soigneusement rédigé pour cet évènement d’importance.

 

Si l’on s’en tient à ce qu’est la dialectique du Parti socialiste depuis maintenant de nombreuses années, c’est Marine LE PEN que le pétulant Harlem DESIR, aurait dû logiquement choisir, pour couvrir d’infamie le ministre de l’intérieur, par le biais d’une comparaison qu’il a cherché être peu flatteuse, puisque faisant référence à l’extrême droite.

 

Jusque là en effet c’était le père, es qualité de président du Front National qui était l’homme que l’on utilisait pour jeter le discrédit sur quiconque déplaisait à droite. La logique « institutionnelle » eut voulu que ce privilège soit dévolu à sa fille qui lui a succédé.

 

Le déplacement de l’anathème socialiste sur Bruno GOLLNISCH, actuellement de facto en congé de parti ne peut être le fruit du pur hasard. Il a nécessairement une signification, d’autant que Marine LE PEN s’est démarquée clairement de lui tout au long de sa campagne pour son accession à la présidence du parti et que personne n’a ignoré que la lutte a opposé la tendance dure personnifiée par celui qui est aujourd’hui désigné comme le mauvais sujet de la droite extrême, à une Marine LE PEN qui s’est efforcée de donner de son mouvement l’image d’une droite ferme, exclusive de toute connotation raciste ou antisémite.

 

Dans son discours Harlem DESIR a, en choisissant Bruno GOLLNISCH, rendu par la même hommage à la modération de la présidente du Front National. Il lui a ainsi indiscutablement décerné un brevet de respectabilité.

 

Harlem DESIR a confirmé cette analyse en affirmant encore dans le même discours que l'«héritière millionnaire Le Pen ne sera jamais le porte-voix des travailleurs français : la gentille syndicaliste du FN n'est que l'arbre qui cache la forêt des néo-nazis, des racistes, des révisionnistes qui continuent à peupler le Front national »

 

Mine de rien, cette déclaration est une reconnaissance de bonne volonté d’une Marine LE PEN, qui serait débordée par les extrémistes de son parti.

 

Ainsi, le Secrétaire général par intérim du parti socialiste tire à boulets rouges sur la droite libérale et ménage dans le même temps la présidente du Front National. Le travail de Marine LE PEN commencerait-il à payer au point qu’un homme politique ne risquerait aucun discrédit si on le comparait à elle ? S’agit-il pour le parti socialiste d’une Stratégie politique nouvelle en vue des présidentielles ? On peut le penser, sans toutefois totalement exclure que l’ancien responsable de SOS racisme, à trop vouloir en faire, se serait emmêlé les pieds dans le tapis.

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 14:05

Le billet d’Eric SEYDOUX 

 

Savez vous qui a eu le privilège, de recevoir en exclusivité, la décision rendue par la Commission des requêtes de la Cour de Justice de la République dans l’affaire Christine LAGARDE ? Non ? Ne me dites pas que vous ne connaissez pas l’organe de presse qui est le plus habilité à « s’intéresser » à une ancienne ministre de Nicolas SARKOZY et qui jouit dans le paysage médiatique d’une indiscutable autorité morale, au point de voir son commentaire repris par  l’ensemble de la presse, parfois même à la virgule prés…Toujours pas ? 

 

Enfin, je sais bien qu’il y a eu les vacances, mais vous n’avez tout de même pas tout oublié ? Souvenez vous : MAM, WOERST, BETTENCOURT et l’affaire des footballeurs à la double nationalité avec la FFF, de vraies belles affaires, avec  révélations, scoops, rebondissements, avec publications de lettres ministérielles, de factures, de courriers privés, de correspondances publiques, de feuilles d’impôts, de chiffres sortis d’on ne sait où, d’écoutes téléphoniques illégales, de photocopies de registres officiels couverts par le secret, d’enregistrements illégaux … MEDIAPART ! le choix ne pouvait être plus judicieux, ne trouvez vous pas ?

   

MEDIAPART ? Je suis désolé ! Vous devez au moins reconnaître que leurs petits gars n’ont pas froid aux yeux. Ils ne craignent ni Dieu ni diable, des héros vous dis-je. Et croyez moi, heureusement qu’ils sont là pour dénoncer inlassablement les perversions de la  société capitaliste mondialisée... Bien sûr, c’est au péril de la présomption d’innocence, des droits de la défense, du principe du contradictoire, du secret professionnel, de l’instruction, de correspondance, du droit à un procès équitable avant toute condamnation …En un mot des droits des gens, mais comment faire ? Et puisque personne ne se plaint ou si peu, alors ?

 

Non, l’humour n’est pas mon genre. Je poursuis. Il est vrai que parfois les petits gars  vont un peu vite en besogne, qu’en l’espèce la Commission en question ne s’est prononcée que sur la recevabilité de l’affaire et que le jugement sur le fond n’interviendra que dans quelques années après une instruction à charge et à décharge… Certes, mais entre nous, tout cela n’est que formalisme de prétoire, la réalité est que l’on peut d’ores et déjà dire, sans être trivial, qu’avec ce que l’on a entre les mains, le sort de l’ex ministre est plié.

 

Vous en doutez ? Et bien lisez avec moi le commentaire du site sur lequel vous avez l’audace de dire que j’ironise : « Il s’agit d’un document accablant contre LAGARDE ». Vous avez bien lu, LAGARDE ! Vous commencez à comprendre ? Au point où elle en est, il n’y a plus de titre, ni même de prénom, pas même de civilité. Déchue de tout, LAGARDE  l’accablée ! Et ce n’est pas fini. Le commentaire parle au détour d’une phrase de « l’affaire Lagarde/Tapie ». Je ne sais pas vous, mais moi ça m’a fait froid dans le dos. Enfin qu’auront-ils donc manigancé ces deux là. Pourtant elle avait l’air bien elle. Ah, l’argent, l’argent…

 

Continuons la lecture. L’honorable site ajoute  que si le document est accablant, les attendus de la décision de la CJR sont eux « littéralement accablants.» « Littéralement accablants » ! Vous avez entendu ! Et puisque vous paraissez toujours incrédule, je vous précise que « Littéralement accablants » veut dire que  « la culpabilité est absolument prouvée ». Ce n’est pas moi qui le dit c’est le LAROUSSE !

 

Ça y est, vous y êtes ? Toujours pas ? Bon, puisque cela vous amuse, et comme je suis beau joueur, je vous livre les attendus de la Commission : « Christine Lagarde s'est impliquée personnellement et de façon litigieuse dans ce dossier et à elle-même donné des instructions de vote»…« Elle n’a pas pris en compte un courrier de l'Agence des participations de l'Etat, qui estimait que la procédure d’arbitrage n’était pas justifiée. »

 

Alors, que dites-vous de ça ? Et bien, je dis  que Christine LAGARDE, pour en finir avec une procédure contentieuse qui s’éternisait, a donné comme instruction à ses services de mettre en œuvre la procédure d’arbitrage  prévue par le Code de procédure civile. J’ajoute que rien n’obligeait la ministre à suivre cet avis, puisqu’il s’agissait,  comme l’aurait dit monsieur de la Palisse, d’un avis ?

 

Bon, non seulement vous ne voulez rien comprendre, mais en plus vous faites du mauvais esprit. Je préfère m’arrêter là car je perds mon temps. Vous connaissez le vieux dicton populaire, on ne peut pas faire boire un âne qui n’a pas soif !

 

*gpancraz.over-blog.com/

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 06:04

Le billet d’Eric SEYDOUX*

 

Blanchi mais grillé, l’enfant terrible de la politique française revient au bercail avec la ferme intention de ne pas se laisser mettre à la retraite. Jean-Marie LE GUEN et Jack LANG affirment que sa parole sera nécessaire dans la prochaine campagne présidentielle, et si l’ensemble des socialistes pense qu’il a encore un rôle à jouer dans la politique française, François HOLLANDE et Martine AUBRY se montrent plus nuancés, se contentant pour le premier d’exprimer son soulagement de voir l’affaire s’achever sur un non lieu, et pour la seconde de dire qu’il pourra prendre la parole quand il le souhaitera.

 

En présence d’une situation complètement inédite, toutes les hypothèses sont avancées, tous les scénarios sont imaginés,  pour savoir comment l’ancien Directeur du FMI va s’insérer dans la politique française dans les semaines qui viennent.   

 

L’euphorie de l’abandon des poursuites passée, d’aucuns ne cachent toutefois pas leur inquiétude, voire leur embarras, de voir débouler dans la campagne électorale un élément qui peut à tout moment déstabiliser leur futur champion.

 

Sa personnalité à risque ne lui laisse que peu de chance, si la gauche parvenait au pouvoir, d’être intégré dans une équipe ministérielle et pour la même raison, la question d’un quelconque engagement dans une équipe de campagne, avant que ne soient  complètement éteintes les dernières braises de l’incendie qui l’a ravagé, et qui couvent encore sous d’autres affaires, serait prématurée.

 

Les caciques du parti doivent aujourd’hui concilier le désir d’un retour en politique de leur ancien leader, et la réalité du terrain. On n’imagine pas qu’un homme, dont on sait où la passion peut le mener, se résigne à venir jouer les chauffeurs de salle intermittents, dans les meetings d’une gauche qui l’aurait mis sur la touche.

 

Alors quoi ?

 

Devant toute cette perplexité, on peut se demander si la solution à l’affaire STRAUSS KAHN,  ne pourrait pas venir de l’ancienne journaliste vedette de TF1.

 

Anne SINCLAIR que l’ensemble de la planète a louée pour son courage, son amour, sa fidélité et sa force de caractère, pourrait, en cas de victoire de la gauche aux prochaines élections présidentielles, être pressentie pour entrer au gouvernement. On parle même des affaires étrangères, compte tenu de sa connaissance du monde, des langues, de l’anglais en particulier et de son incontestable personnalité. Ce serait une sorte d’Hillary CLINTON, version française.

 

Outre qu’elle est taillée pour le job et que les français adorent les feuilletons qui se terminent « trop bien », ce serait certainement pour le parti socialiste la meilleure des façons de neutraliser un élément potentiellement dangereux ; le « french lover » ne pouvant quant à lui refuser pareil cadeau à celle qui l’a tant aimé…      

            

 *gpancrazi.over-blog.com/

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 07:16

On le disait à terre, fini, écrabouillé, terminé, mangé tout cru le Nicolas, par une Marine aux dents longues et un Dominique explosif. Même pas au second tour, cela ne s’était jamais vu, quelle humiliation. STRAUSS KAHN 60%, SARKOZY 30. Ouah ! Sans commentaire. Arlette CHABOT attendait avec l’impatience que l’on devine de pouvoir l’interviewer, pour lui demander s’il comptait vraiment se présenter.

 

La presse prévoyait, sans plus tarder, de « sortir » des sondages avec « l’hypothèse » FILLON, peut-être même avec l’hypothèse JUPPE, désormais en embuscade, et qui, pour bien montrer qu’il n’est plus le même homme qu’il y a 20 ans, a chaussé des lunettes de vue, qui modifient sa physionomie, mais apparemment pas ses visées présidentielles, sans que l’on puisse dire encore si c’est mieux ou moins bien.

 

Les députés de la majorité, murmuraient des phrases incompréhensibles pour le profane, aux  oreillettes des journalistes,  plus prudents, les responsables du mouvement, les yeux brillants d’incertitude et le regard hagard,  réfléchissaient intérieurement à tous les scénarios possibles, tandis que  les militants de base, complètement désemparés, s’interrogeaient entre l’abstention et le vote Front National.

 

Dominique STRAUSS KAHN, pensait que le moment était maintenant venu de se montrer  aux abonnés de Canal +, dans son petit appart, en train de faire sa popote et de défroisser lui-même ses costumes, magnifique tableau d’une famille d’expatriés, avec au second plan l’épouse, tournant et retournant une salade verte… 

 

A Solférino, les rapports de force les plus invraisemblables se mettaient en place pour la répartition des maroquins ; d’aucuns très excités, attendaient ce moment depuis si longtemps, d’autres calmaient le jeu, faisant valoir leur incontestable prééminence, tandis que les premiers ministrables,  silencieux, demeuraient tapis dans l’ombre pour ne pas compromettre leurs chances.

 

Les écolos se demandaient s’il valait mieux attendre le deuxième tour pour se répartir les circonscriptions législatives, ou le faire de suite, ce que préconisait  Daniel COHN BENDIT, Marielle de SARNEZ continuait de marteler à qui voulait l’entendre que c’était le tour de François, tandis que narquois,  Jean Luc MELENCHON éructait en hurlant aussi fort qu’il en était capable, que rien n’était joué.

 

Et puis patatras ! BHL déboule comme un fou, si l’on peut dire, sur le perron de l’Elysée, avec deux libyens à ses trousses, qu’il ramène de BENGHAZI où il vient de passer quatre jours, ce sont des membres du Conseil National de la Révolution, ils veulent parler au Président ! Coup de chance, le Président qui a justement un trou dans son emploi du temps les fait entrer dans son bureau, il ne peut pas refuser cela à BHL qui est un ami. Ces derniers lui expliquent la gravité de la situation, que KADHAFI n’a jamais été aussi fou et qu’il va tous les tuer, qu’il faut absolument faire quelque chose.

 

En grand animal politique qu’il est, agissant comme à son habitude à l’intuition, Nicolas SARKOZY n’hésite pas une seconde, il ramène tout son petit monde sur le perron et annonce à la presse médusée qu’il reconnaît le Conseil National de la Révolution libyenne comme seul interlocuteur libyen de la France et décide de saisir le Conseil de Sécurité en urgence pour créer une zone d’exclusion.

 

Hurlements de la classe politique, c’est du grand n’importe quoi, qui sont ces types, par qui et comment ont-ils été nommés qu’elle est leur légitimité, pourquoi aller se mettre dans ce guêpier, Alain JUPPE n’a même pas été informé, il a appris ce qu’il se passait par un journaliste, il est furieux, BHL est-il le nouveau ministre des affaires étrangères ?

 

Habile comme une fouine, Bernard Henri LEVY fait le tour des plateaux de télé pour assurer que tout va bien, qu’on ne peut laisser massacrer le peuple Libyen par un psychopathe, il rend hommage au courage du Président, à sa clairvoyance et doucement, la situation se retourne.

 

L’incroyable se produit, les libyens de BENGHAZI défilent avec des drapeaux français, qu’ils plantent aux frontons des immeubles publics de leur ville à côté du drapeau libyen qui remplace celui du Guide fou, on voit ce peuple admirable défiler en criant Choukran Choukran FRANSA, Merci, Merci la France, les gens qui sont dans les rues disent toute leur gratitude à la France et à son président.

 

C’est une deuxième révolution qui vient de se produire, dans les pays arabes, la France n’est plus la puissance coloniale au passé sulfureux, juste bonne à donner des permis de séjours, elle est désormais aux yeux du monde arabe qui a les yeux fixés sur BENGHAZI, le pays sur qui l’on peut compter pour sa liberté, ce n’est pas seulement celui de la liberté passive du droit d’asile, c’est désormais celui qui agit pour donner la liberté aux pays qui le sollicitent, c’est vraiment le pays des droits de l’homme reconnus par la communauté arabe et ce n’est pas un mince satisfécit.

 

La France a aussi su entraîner l’ensemble des nations libres derrière elle. Depuis la fin de la colonisation, jamais personne n’a vu la rue arabe avec un drapeau français à la main, sauf parfois pour le bruler en même temps que celui des Etats-Unis d’Amérique. Aujourd’hui la France a un Président courageux, qui lui a redonné en quelques heures son prestige, sa dignité, son honneur, auprès de ces populations qui ne voyaient depuis des décennies et des décennies, en ce pays, qu’un pays dominateur, arrogant et même méprisant.

 

On ne peut aujourd’hui se rendre encore bien compte de ce qu’a fait en quelques heures le président SARKOZY, il a changé l’image de la France, quelle que soit la suite des évènements, plus rien ne sera jamais comme avant. Les Français qui iront dans n’importe quel pays arabo-musulman, pourront désormais faire preuve de fierté. Ils ne seront plus, pour les plus anciens, ces fils de colonisateurs qui ont fait suer le burnous de leurs ancêtres, ou pour les plus jeunes, ces touristes justes bons à bronzer et à s’empiffrer à bon marché dans des hôtels qui leurs sont réservés. Les Français seront désormais ceux qui sont venus au secours des peuples arabes opprimés.

 

Nicolas SARKOZY profitera obligatoirement de cet acte de bravoure, que l’histoire retiendra certainement comme l’un des plus illustres de la 5e République.

   

Il est sûr que la donne est aujourd’hui complètement changée. 65% des français l’approuvent seuls les communistes et le Front National sont contre. Mais ce qu’il a offert au nom de la France aux pays arabo musulmans, n’a pas de prix, pas même celui d’une élection présidentielle.

 

Eric SEYDOUX

 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 16:12
Cet article a été publié dans la revue LEADERS du 29 juillet 2011.
Je remercie chaleureusement son Directeur pour son aimable autorisation ainsi que l'ensemble de la rédaction et de son personnel pour la qualité de ses articles.
Merci à Dorra BOUZID pour cet article qui nous a fait chaud au coeur.
La nouvelle bourguibamania : Le bienfaiteur toujours chéri de la Patrie !
Par Dorra Bouzid*

2011-07-29

 Depuis l’émouvante commémoration de la mort du toujours bien-aimé Bourguiba, une véritable «bourguibamania» s’est emparée du peuple tunisien!  C’est à qui fêterait avec joie le souvenir ému d’un grand-père toujours très cher— même s’il a fauté! L’amour-vénération est resté intact pour ce bienfaiteur de la Patrie qui a doté notre beau pays de toutes les structures d’un véritable Etat indépendant, libéré la femme avec un Code du statut personnel révolutionnaire, unique dans le monde arabe, fait instruire toute la Tunisie, instaurer le planning familial et une véritable politique de santé; constamment soutenu l’Algérie sœur en guerre et les frères palestiniens, etc.

Personnellement, c’est le Code du statut personnel qui a fait de moi une fan-supporter de Bourguiba, alors président de la République. Enfant, j’avais entendu parler de Bourguiba lorsque je rendais visite à ma grand-mère, qui habitait à Bab Souika, juste en face du cabinet de Maître Habib Bourguiba – alors toujours absent, parce que, me disait-on, «toujours déporté ou en prison».  J’en entendais parler comme le «Zaim» (leader) du Néo-Destour, né sur les décombres du vieux Destour.

Avant l’indépendance, étudiante à Paris, où j’étais la première jeune fille à entrer dans le Bureau exécutif de l’Union générale des étudiants tunisiens (alors clandestine), je l’ai vu pour la première fois, à Chantilly, où il se morfondait en résidence surveillée.  Nous étions tous allés lui rendre visite pour lui soutenir le moral.  Et il nous a éblouis par son courage, la clarté de son verbe et le charme de son discours.

Le célèbre stylo vert

 Je m’étais lancée à l’époque, à Paris, dans le combat médiatique féministe, sous le pseudonyme protecteur de «Leila» avec l’équipe de «L’Action» (futur «Jeune Afrique»1055-61); puis à Tunis, en fondant «Faiza» le premier magazine féminin et féministe arabo-africain (1959-68) et collaboré, par la suite, à de très nombreux médias - ceux où il restait encore un peu de liberté!                                                                                                    

Je n’ai jamais eu à me plaindre de la moindre censure de sa part. Bien au contraire! Il appréciait le franc-parler et la libre expression, mais ne tolérait pas déjà qu’on s’attaque à sa personne!  Ce qui poussa alors Jeune Afrique à se mettre à l’abri à l’étranger. Lorsqu’il a cessé de gouverner et laissé peu à peu disparaitre, hélas, la liberté d’expression et s’installer la censure contre tous les journalistes indépendants, dont j’ai toujours fait partie, ce sont ses sbires qui m’ont persécutée — comme tous mes collègues. Dans la première décennie, j’ai toujours admiré et médiatisé son respect, ses discours et ses actions pour les femmes et le bien de notre patrie?

Quant à lui, il lisait attentivement mes articles qui appuyaient passionnément les luttes féministes et toutes ses actions nationalistes révolutionnaires? Il les commentait et allait jusqu’à réparer les injustices ou les insuffisances que nous dénoncions!  Il m’a fait même l’honneur  de m’inviter à son mariage avec Wassila Ben Ammar auquel nous avions consacré, dans «Faiza», un numéro spécial qui a été épuisé tout de suite. Il avait alors  posé une seule condition: qu’il supervise le texte avant impression.  J’en garde encore un souvenir très ému et aussi le manuscrit annoté par lui, avec son célèbre stylo vert. J’avais eu alors la fierté de ne le voir corriger qu’une seule faute : j’avais écrit qu’il avait «les yeux bleus» et il a rajouté, avec sa célèbre encre verte : «gris bleu».

Prostituées contre policiers et justiciers!

Je n’oublierai jamais, non plus, ses fameuses séances féministes où il tenait toujours à m’inviter pour les médiatiser dans «Faiza» et dont la plus impressionnante pour moi fut celle de Monastir. Tahar Belkhodja, son ministre de l’Intérieur, m’avait téléphoné pour me dire que Bourguiba tenait à ce que je vienne ce dimanche-là, au Palais de Skanès, à 11H. Comme j’exerçais aussi la profession de pharmacien, je lui ai répondu que je ne pouvais pas y aller, parce que j’étais de garde. Il me répondit que Bourguiba lui avait dit de m’emmener coûte que coûte –même «manu militari», s’il le fallait! J’ai demandé, alors, de repartir aussitôt après. Tahar Belkhoja est venu me chercher à la pharmacie à 8H du matin, et, avec les sirènes nous avons traversé les rues et le bac à 200km/h ! Nous sommes arrivés à 11h15 ! Il nous attendait, pour commencer la séance !

Il avait convoqué plusieurs magistrats et policiers, deux prostituées et un couple divorcé. Et le voilà en train de lire un article de journal sur la première : une petite prostituée du Kef qui était là, voilée, toute petite ! Il fulminait: «Je lis qu’elle avait été emprisonnée pour racolage pendant 15 jours, qu’elle a été remise en prison 15 jours après! Comment voulez-vous qu’elle cherche du travail si vous la mettez tout le temps en prison? Essayez plutôt de la faire recycler et de l’aider… !». J’en pleurais! C’était merveilleux de voir un chef d’Etat se pencher sur des destinées aussi humbles et pitoyables! La deuxième était une danseuse du ventre qui a raconté devant nous, à Bourguiba, «qu’elle n’était pas une prostituée mais une danseuse, et que même Bourguiba Junior, quand il venait, l’invitait à sa table!… ». Et Bourguiba de se tourner violemment vers les justiciers en s’exclamant : «Hein! Vous voyez : mon fils aussi  respecte les femmes ! Pas vous ! Laissez-la travailler ! Laissez-la tranquille ! ». La troisième femme était debout. Et à côté, était assis le célèbre boxeur Omrane Sadok qui voulait divorcer d’elle : «Lève-toi, lui cria Bourguiba avec indignation! C’est à la femme d’être assise!» (J’en pleurais d’émotion!) Et voilà que Bourguiba, voyant Omrane pâlir, serrer les poings et sur le point de répondre violemment à son tour, empoigne un  tampon buvard et le lui envoie à la tête, avec ces mots : «Il faut respecter les femmes, ce n’est pas parce que tu es un célèbre boxeur que tu dois les mépriser!»

Il m’a fait seulement deux reproches au cours de ma carrière. Le premier à propos d’une recette de cuisine : «Toi, m’a-t-il dit un jour, tu ne sais pas faire la cuisine, puisque dans les recettes de «Faiza» vous écrivez que la Ojja se prépare avec du Tabel et Karouia moulus alors que c’est avec de la Karouia en grains! Le deuxième reproche, après l’Indépendance, c’était à propos de mon article signé «Leila», dans «L’Action» et intitulé: «Pardonnez-nous, Madame Hached!» J’y écrivais (j’en ai encore les larmes aux yeux): «Pardonnez-nous, Madame Hached de ne pas vous avoir offert une maison, de ne pas vous avoir donné une pension, de ne pas avoir fait de vos enfants les pupilles de la Nation!», etc.

Il en avait été tellement bouleversé qu’il m’a –non pas convoquée– mais invitée paternellement à déjeuner (avec Mohamed Masmoudi alors ministre de l’Information) non pas pour me critiquer violemment, mais pour me dire : «Je n’étais pas au courant! Pourquoi ne me l’avez-vous pas fait savoir ?  Je lui avais alors répondu que «s’il fallait que je cherche à le voir à chaque fois qu’il y avait quelque chose à signaler, ça n’en finirait pas, et puis, comment savoir s’il allait me recevoir, etc.». Il me répondit alors avec une grande douceur : «Je veux que vous m’informiez à chaque fois. Ma porte vous sera toujours ouverte, comme elle est ouverte à tous les Tunisiens».

Aujourd’hui, les journalistes indépendants, dont je n’ai jamais cessé de faire partie, ainsi que ses opposants politiques (même persécutés) ne sont pas près d’oublier que c’est malheureusement l’obstination de notre  grand leader à garder le pouvoir, malgré la dégradation de sa santé, qui a laissé les Goebbels de la désinformation et de la répression nous imposer le trop long calvaire de la dépossession de la liberté.

Mais, le retour de cette extraordinaire «bourguibamania» atteste encore, paradoxalement aussi, de l’affection quasi nationale pour un bienfaiteur toujours chéri de la Patrie, même s’il a malheureusement gravement fauté! 


Dorra Bouzid
*Première femme journaliste en Tunisie
 

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 17:01

 

 

Les best of de l’été le montrent encore mieux. Voilà des politiques, de préférence membres du gouvernement, qui s’entêtent à aller se produire dans des magazines télévisés, où le jeu consiste à les moquer,  les ridiculiser, les humilier, parfois même les agresser et à les offrir en pâture à un public instrumentalisé par l’animateur, afin d’en régaler des téléspectateurs, ravis de pouvoir prendre ainsi leur revanche sur les « puissants ».

 

Bouffons des temps modernes ils sont les victimes expiatoires d’un jeu  dégradant dont ils ressortent toujours un peu plus discrédités, ils feignent de s’en amuser, laissant croire par la même qu’ils sont dans l’coup, ils simulent le rire et pour les plus habiles le fou-rire, ils se doivent d’être sympas, cool, in, et pour être sûrs d’y parvenir, ils laissent au vestiaire leur  cravate, le plus souvent leur veste, presque toujours leur dignité.   

 

Ils acceptent la non objectivité d’un RUQUIER ricanant de ses propres turpitudes, la mièvrerie d’un FOGIEL paraissant toujours surpris par son extrême mauvaise foi, l’invraisemblable cynisme d’un ARDISSON, qui sous le couvert de « vannes », censées les rendre acceptables, va « balancer » sur les invités, leurs collègues, leurs amis, des plaisanteries désobligeantes voir plus, les mettant dans la pire des situations sous les huées et les ricanements d’un public ravi.

 

Ils feignent de ne pas se rendre compte que l’on se joue ouvertement d’eux, ni que les questions qu’on leur pose n’ont d’autre objet que de les faire conspuer par un public complice, interrompus par d’ interminables éclats de rire, par une autre question ou une musique assourdissante  le but étant, non d’écouter leur réponse, mais avec leur propre assentiment, de les railler.

 

Voilà, le mauvais moment est passé. Pour un peu d’atteinte, d’abaissement, d’avilissement  de la fonction parlementaire ou ministérielle on gagne un passage à la télé, viatique de la politique française.

 

Citée pour mémoire, une autre possibilité, celle-ci extrêmement bénéfique pour l’invité, très prisée des médias, mais réservée à « quelques privilégiés » seulement : on tape, mais plus souvent on laisse taper par un silence ou un sourire complice, sur le gouvernement dont on fait parti. Rama y a excellé. Elle est aujourd’hui la 6e personnalité politique préférée des français (Paris-Match IFOP 7 au 8 juillet 2011).

 

En fin de compte l’important c’est que tout le monde y trouve son compte, audience comprise, pour le reste…

 

 

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