Xavier BERTRAND, ou la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf

Xavier BERTRAND appelle LR à l’aide

Plein de sa suffisance, Xavier BERTRAND a certainement pensé un moment qu’il lui suffirait d’annoncer sa candidature pour faire exploser les instituts de sondage et devenir président sans avoir besoin de ces partis politiques usés et démodés.

La preuve ? Emmanuel MACRON est devenu Président sans avoir été inféodé à aucun parti et lui-même, Xavier BERTRAND, a conquis les Hauts de France seul, en terrassant de belle manière le Rassemblement National, épouvantail de la classe politique.  

C’est la nouvelle manière de faire de la politique a-t-il pensé. Foin de cette politique « à la papa » ! Combien d’éditorialistes n’ont-ils pas prédits la fin des partis politiques ? Alors ?

On allait donc voir ce que l’on allait voir.   

Sauf que comparaison n’est pas raison, et que n’est pas MACRON qui veut. Non qu’il n’en ait pas la verve oratoire, mais Xavier Bertrand contrairement à lui n’a pas l’avantage de l’homme providentiel venu  d’ailleurs, qui plus est jeune, beau, moderne, avec une belle histoire personnelle, sans passé politique et donc sans passif.

Xavier BERTRAND est un vieux de la vielle qui a déjà usé toutes les ficelles de la politique des plus grosses aux plus fines. Il ne pourra donc pas bénéficier de l’effet de surprise, du renouveau, du « pourquoi pas lui, il a l’air bien ».     

Et pour ce qui est des sondages, le premier effet de l’annonce passée d’une candidature où il n’avait alors aucun concurrent, les choses se sont compliquées avec l’arrivée de Valérie PECRESSE.  Les sondages sont devenus moyens et l’isolement aidant à la réflexion, il s’est rendu aux journées parlementaires LR, le parti redevenu pour la circonstance « Ma famille politique » dont il a sollicité le soutien. Mais un soutien inconditionnel, refusant toujours de se plier aux règles qui seraient mises en place pour adouber son candidat.

Il lui était difficile d’en faire plus après tout ce qu’il avait dit sur son ancien parti.

Mais ici encore, il a agi trop tôt le bouillant Xavier. Après avoir affiché une distance méprisante envers son ancien parti, il est venu le solliciter alors que sa situation s’effrite. Une telle initiative, pour avoir quelque chance d’aboutir,  ne pouvait être prise que dans une position favorable et même de force. Elle apparaît ici comme un aveu de faiblesse, une sorte d’appel à l’aide. 

De rodomontade en reculade fausse ou feinte, on ne voit pas très bien comment Xavier BERTRAND peut espérer obtenir le soutien de son ancien parti.