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21 mars 2021 7 21 /03 /mars /2021 04:49

Les dangers du couple Smartphone-réseaux sociaux 

L’article 24 de la Loi « Sécurité globale »

L’article 24 de la loi sécurité globale, qui vient d’être votée par le Sénat, a été une exigence des membres des forces de l’ordre, qui considèrent dangereux pour leur sécurité et celle de leurs proches, d’effectuer leur travail, sous l’œil inquisiteur de dizaines de Smartphones qui les filment en permanence, dans le but de les jeter en pâture, avec leur famille, sur les réseaux sociaux.

Depuis son apparition au début des années 2000, le couple Smartphone- réseaux sociaux, a très vite été utilisé comme un moyen de dénonciation publique et de lutte pour combattre un adversaire.  

Assa TRAORE, désormais icône mondiale du racisme anti noir depuis sa désignation le 11 décembre comme « Guardian of the Year » par le magazine américain Time, s’est trouvée prise à partie le 16 mars, en marge d’une manifestation organisée devant le théâtre de l’odéon à Paris.

Sans la moindre hésitation, elle a sorti son téléphone portable comme l’on dégaine une arme qu’elle a brandi en direction de son contempteur en hurlant de façon répétitive, pour donner un ton dramatique à l’incident : « Il est pour la mort d’Adama Traoré, voilà son visage ». Une séquence qu’elle diffusera sur les réseaux sociaux et qui a été très largement visionnée. 

En se désignant nommément ou en restant anonyme, n’importe qui peut diffuser sur le web des images et des textes de nature à lui permettre, pour quelque cause que ce soit,  de jeter l’opprobre sur une personne et de porter atteinte à son honneur et à sa dignité avec, beaucoup plus grave, le risque ou la volonté de déclencher contre elle des représailles.

Les exemples ne manquent pas, il y en a pour toutes les causes et dans tous les domaines de la vie : rivalités personnelles de tous ordres, querelles de voisinage, sexualité, harcèlement scolaire, rivalités politiques, combat en faveur d’une idéologie… avec très souvent des conséquences dramatiques.

Mais doit-on attendre la commission de crimes ou de délits graves, pour mettre un terme à ces dérives médiatiques. Deux enseignants de l’IEP de Grenoble, dénoncés comme islamophobes par le syndicat étudiant l’UNEF, sont l’objet d’une protection policière, sans que les dénonciateurs ne puissent être poursuivis pénalement, sauf la diffamation ou l’injure publique qui depuis longtemps ne dissuade plus personne, ce qui laisse la porte ouverte à d’autres dénonciations.

On peut alors se demander si le texte de l’article 24 de la loi « Sécurité globale » qui sanctionne pénalement de cinq années d’emprisonnement « Toute provocation dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à l’intégrité physique ou psychique [par] l’identification des forces de l’ordre en opération », ne devrait pas bénéficier à tous les citoyens et ne pas être restreint aux « forces de l’ordre en opération ».

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