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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 14:01

Jesuisraciste.com !

 

Il paraît que je suis raciste ! C’est la télé qui me le répète chaque jour que Dieu fait. J’en suis vraiment contrarié, au début je n’en dormais plus. Mais que voulez vous, c’est ainsi. C’est comme lorsque l’on vous annonce que vous avez une mauvaise maladie. Que pouvez-vous faire ? Crier à l’injustice ? Vous savez bien que cela ne sert à rien. Alors, on vit avec. On se dit qu’avec l’âge ce sont des choses qui arrivent souvent. Je dois reconnaître que depuis un moment, cela   ne collait plus trop, j’avais quelques symptômes, mais je n’arrivais pas à y croire et puis il a fallu me rendre à l’évidence. D’ailleurs, jugez par vous-même !

 

Français de souche, je suis (totalement) contre la discrimination positive, Yannick NOHA n’est pas (et de loin) ma personnalité préférée, l’émission de RUQUIER  « on n’est pas couché », (avec Eric ZEMOUR ) est mon émission favorite, je n’ai pas été outré que la FFF ait posé (même maladroitement) le problème des bi nationaux, l’exécution de BEN LADEN n’a suscité de ma part aucun questionnement (mais vraiment aucun), j’ai dit (à des intimes) que je trouvais que Marine LE PEN avait du talent (je m’étais surpris à le penser).

 

Cela vous suffit-il ? Non, vraiment, vous en voulez encore ? Djamel DEBBOUZE n’arrive pas à me faire rire (je le trouve même lourdingue), AKHENATON, rappeur marseillais, militant intellectuel antiraciste, converti à la religion musulmane et fils d’immigrés italiens, me fait marrer, j’adore les chroniques d’Elisabeth LEVY, (détestée par la gauche la plus bien pensante) enfin je ne supporte plus (mais vraiment plus)  que l’on dise que les français sont racistes (moi excepté puisque, par hypothèse, je le suis).     

 

Reconnaissez que le dossier est accablant ! d’autant que j’en oublie, c’est sûr. Mais comment en suis-je arrivé là ? J’avoue que je ne sais pas. Que dois-je faire ? D’abord me dénoncer. C’est fait. Faire mon autocritique, c’est également fait. Et après ? Participer à l’émission « Toute une histoire » de Sophie DAVANT ou me faire interviewer par ARDISSON en deuxième partie de « Salut les terriens ». Je leur ai tout expliqué par écrit, ils ne m’ont pas répondu. (Je les comprends...) Ou alors, remède de cheval, ne plus regarder la télé, mais ça, je n’y arrive pas. Alors quoi ? Y a-t-il des stages, une thérapie quelconque, un traitement ? En désespoir de cause, j’avais pensé m’abonner à  MEDIAPART, mais des amis me l’ont fortement déconseillé, il paraît que cela peut avoir l’effet inverse à celui escompté ;  certains abonnés ont même fini au Front National. Je suis totalement désespéré, quelqu‘un peut-il m’aider ? Merci d’avance. (M’écrire svp à mon adresse Jesuisraciste.com !) (10 juin 2011)

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 13:59

Quel cauchemar !

 

New York, 19 mai 2011, en cette fin d’après midi poisseuse, Camille et Anne sortent de la Cour suprême, elles se serrent l’une contre l’autre, elles titubent, elles trébuchent, belles et silencieuses, avec pour seul bruit les moteurs des caméras, elles s’engouffrent dans la lourde Buick noire qui démarre sous le feu des projecteurs, elles l’aiment passionnément, unies dans leur amour et leur douleur, elles partent vers leur destin…

 

Manhattan, 6 juin 2011, non coupable a dit son avocat, elles savent qu’il est innocent ; 74 ans a dit cet horrible procureur, un sentiment d’injustice les assaille... BHL, surgit alors d’on ne sait où, outré il « invite la Cour à plus de mesure », Jack comparait à son tour,  il s’étonne de tant de tintouin, Alain lui succède excédé, « c’est juste inimaginable, c’est plus que pour un génocide !», enfin, Vincent qui à cette occasion fait sa rentrée, philosophe sur le drame qui touche un des leurs. Sur ce, « l’audience est suspendue !», tonitrue le président.

 

A la reprise, la chaleur est de plus en plus étouffante, l’exaspération est à son comble, tout le monde retient son souffle, le drap blanc immaculé, enfin apparaît, Anne et Camille livides, le soulèvent lentement, la vérité va enfin jaillir, une voix venue d’on ne sait où, annonce alors en anglais… Mesdames et messieurs, vous êtes priés de rejoindre vos places et d’attacher vos ceintures…  Il se réveille en sursaut, Dieu soit loué, quel cauchemar ! Seul le chef de cabine est là. Pas d’immigrée noire en situation précaire, pas de veuve éplorée élevant seule son enfant,  pas même de femme de chambre…Il aura certainement mangé  quelque chose qu’il n’aura pas supportée ; en first class c’est toujours la même histoire, on mange beaucoup trop. Quel cauchemar !(5 juin 2011) 

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 13:54

La droite n’a que trop tergiversé…

 

Paris année 2006, le « dilettante lover » comme on le surnomme, ne passa pas les primaires de son parti. « Manque de motivation » avait conclu sèchement le jury. Il quitta alors la France  pour se faire oublier, mais ce fut là son erreur. Chacun sait bien qu’en politique, comme en amour, l’éloignement inspire le désir et « le rebond succède toujours à l’oubli. » Il n’eut pas longtemps à attendre, les instituts en firent le vainqueur de 2012, « dans tous les cas de figures ». Le séducteur ne fut pas insensible à cet hommage. Il sera candidat.

 

Ses amis lui préparent le terrain : réduire les hauts salaires, dénoncer l’arrogance des riches, l’indécence de leur train de vie, protéger les femmes, les immigrés, stigmatiser une justice qui n’a jamais été aussi inégalitaire…Il mettra tout cela en musique.     

 

New York, 14 mai 2011, mille préoccupations l’assaillent en ce début d’après midi, une fille d’un premier lit à déjeuner, un avion pour l’Europe dans moins de trois heures, la chancelière,  la Grèce, un crochet par la France pour de nouveaux contacts. Il doit maintenant libérer sa suite, le temps d’une douche, c’est sûr qu’il sera en retard, la femme de chambre est déjà là, elle s’affaire...

 

Ni prostré, ni honteux, sympa d’après ses gardiens, de plus en plus détendu pour la presse. Viol ? « Seulement » tentative ?  Selon ses avocats, les plus grands de New York, il plaidera l’acte consenti. La caution ? Les honoraires ? L’appart ? Chacun se défend avec ses moyens a dit François  HOLLANDE.

 

A Paris, dans les couloirs de l’Assemblée Nationale, Jean-Marc AYRAULT prend la parole devant la presse internationale, tout le Palais Bourbon frémit, on connaît ses exigences morales, sa totale intransigeance, sa rigueur proverbiale. Il vitupère, récrimine, s’indigne : « C’est inadmissible, inacceptable, je suis outré…  la droite n’a que trop tergiversé sur le retrait immédiat ou non des panneaux radars... » (27 mai 2011)

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 13:47

 

 

Comme c’est beau un sondage !  

 

 

Comme c’est beau un sondage ! Des chiffres, de beaux chiffres, bien propres, bien nets, bien alignés, bien ordonnés sur leur support médiatique, avec devant des noms, ou une question, courte de préférence, ou des sigles, mais qu’importe, seuls les chiffres comptent. Tranchants comme des lames de rasoir, ils claquent comme des voiles au vent, ils annoncent l’avenir.

 

Cartomanciennes, diseuses de bonne aventure, qui prédisaient l’amour, l’argent, le bonheur ou le malheur,  augures qui décidaient de la guerre ou de la paix, remplacés, progrès oblige, par des méthodes scientifiques, forcément plus fiables, forcément plus irrésistibles et donc plus décisives.

 

Ils font preuve et sont vérité. Bons, ils encouragent, mauvais, ils sont écartés, jusqu’au prochain… plus bienveillant.

 

Dissolution, candidature, désistement, ralliement, rupture, union, confédération, alliance ; sans sondage, est ce imaginable ? …Ils font et défont les rois, infléchissent les politiques, orientent les mouvements, complètent les programmes. Foin de réflexions ou de stratégies alambiquées, avec eux, la politique est un jeu d’enfant.

 

Sauf qu’il y a les évènements de la vie. L’irrationnel, le sort, la bonne ou la mauvaise fortune, le grain de sable… Une chambre libérée trop tard, un portable oublié, une police zélée, une juge acariâtre et tout s’écroule, prédictions, prévisions, recomposition, droitisation. Ceux qui étaient voués aux gémonies vont au ciel et les autres en enfer, ceux qui se « repositionnaient » patienteront encore un peu, en attendant d’autres sondages, pour de nouvelles initiatives, pour de nouvelles aventures, pour de nouveaux repositionnements…  (21 Mai 2011)            

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 20:13

 

Cet aristocrate mondain à la belle prestance, ainsi qu’il a pu être décrit, est entré en politique par la voie élyséenne. Diplomate de profession, il fait partie de ces hommes qui déboulent un jour dans la vie publique sans crier gare, et qui immédiatement y trouvent leurs aises. On a du mal à se rendre compte que Dominique de VILLEPIN, qui fait partie depuis plusieurs années du « top 10 » des sondages pour les élections présidentielles, est un novice en politique. Il n’a jamais  exercé une quelconque fonction élective et il n’est connu du grand public que depuis février 2003, pour avoir prononcé aux Nations Unies, son fameux discours sur l’opposition de la France, à la guerre en Irak.  

 

Classé dans la catégorie des flamboyants, sa faconde à nulle autre pareille, alliée à une verve de poète déclamateur, sont certainement en grande partie, à l’origine du charisme dont il se trouve doté.

Le bilan politique de Dominique de VILLEPIN est toutefois des plus décevants. 

 

Le conseiller élyséen 

En 1997, il a été l'un des principaux instigateurs de la décision prise par Jacques CHIRAC, de dissoudre l'Assemblée Nationale.

Cela a eu pour conséquence une défaite cuisante pour la droite, alors majoritaire, aux élections législatives ; un manquement dont on se demandera, pendant longtemps encore, comment il a pu être commis par des hommes politiques de ce rang.

Cela a permis à Jacques CHIRAC, qui au final n’en fut pas fâché, de jouir, plusieurs années durant, de la douce  langueur présidentielle, que les cohabitations procurent parfois aux présidents de la 5e République.

 

Le ministre des affaires étrangères

-Le 14 février 2003, Dominique de VILLEPIN, a prononcé devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies son fameux discours sur l’opposition de la France à la guerre en Irak.

 

La grandiloquence qu’il crut devoir utiliser pour cette annonce, lui valut en ces lieux, une étrange ovation.

 

Ce discours fut présenté, sur tous les bords politiques, comme un moment exceptionnel de bravoure de l’histoire de France et du gaullisme, et la classe politique unanime rendit hommage à sa grandeur et à son courage.

 

L’histoire aura à choisir avec une autre thèse.

 

L’hostilité de la France, à une intervention de la communauté internationale en Irak, ne nécessitait pas que Dominique de VILLEPIN adopte, devant l’Assemblée Générale des Nations Unies, ce ton exagérément emphatique, encore dans toutes les mémoires.

 

Cette théâtralisation, devait donner à son discours, le caractère d’une condamnation publique de la France contre ses alliés de toujours, alors même que cette intervention avait sinon pour objet, au moins pour effet, d’abattre l’une des dictatures les plus féroces de la planète.

 

-Dominique de Villepin est à l’origine en juillet 2003 d’une opération en Colombie, visant à délivrer Ingrid BETANCOURT, dont il est proche depuis sa vie d’étudiant. Ce sera un fiasco des plus cuisants, pour lequel la France dut  présenter des excuses.

 

-En Côte d’Ivoire, il s’est entremis pour tenter de rapprocher Laurent GBAGBO et les auteurs d’un putsch manqué. Il a obtenu en janvier 2003, des belligérants, la signature des accords Kléber, qui s’avéreront très vite être un échec.

 

Le Premier ministre

Premier Ministre le 31 mai 2005, positionné comme rival de Nicolas SARKOZY, il se donne « cent jours » pour redonner confiance aux Français.

-En octobre, éclatent des incidents en banlieue, 5 000 voitures sont brûlées en moins de deux semaines. Dominique de Villepin décrète alors l'état d'urgence, prolongé de trois mois quelques jours plus tard par un vote au Parlement, afin de permettre aux préfets de décréter le couvre-feu.

-Après le contrat nouvelle embauche,  Dominique de Villepin a lancé le contrat première embauche, qui rencontre l'opposition des syndicats et de la gauche. D’'importantes manifestations, des grèves, le blocage des universités, ont conduit Jacques Chirac, à demander la non application de la loi qui avait été votée. Ce contrat sera ainsi abrogé de fait, comme le sera d’ailleurs, quelques temps plus tard, le contrat nouvelle embauche.  

 

L’opposant à Nicolas SARKOZY

En mai 2006, il est mis en cause dans l'affaire Clearstream et mis en examen l’année suivante, il a été relaxé en première instance.

A la suite de ces poursuites judiciaires qu’il impute à Nicolas SARKOZY, il va mener une opposition virulente à sa politique et à sa personne.

Il n’hésite pas à parler de risque révolutionnaire pour la France.

Il signe avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« appel du 14 février » pour une vigilance républicaine, lancé par l'hebdomadaire Marianne.

Il a déclaré, avec la force qu’on lui connaît, que « Nicolas Sarkozy est un  problème pour la France. »

 

Epilogue

A l’heure où le président de la République, rehaussant le prestige de la France dans le monde arabo-musulman et sur la scène internationale, a obtenu des nations unies, le vote d’une résolution visant à venir au secours du peuple libyen qui se bat pour sa liberté en brandissant le drapeau français, Dominique de VILLEPIN présente un bilan politique sommes toutes des plus médiocres.

L’essentiel des responsables de son mouvement « République Solidaire », créé en juin 2010, ont rejoint le gouvernement, et on ne voit pas très bien ce qui lui permettrait de réunir sur son nom une partie significative de l’électorat.

Sans l’affaire Clearstream, il y a longtemps qu’il serait tombé dans les oubliettes de la politique.  

Il lui reste une capacité de nuisance non négligeable, pour tenter,  dans une élection « serrée », de barrer la route de Nicolas SARKOZY, ce qui semble bien être aujourd’hui sa seule ambition. Mais ce serait pour lui une ambition funeste.

 

Eric SEYDOUX

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 17:30

Rubrique Portraits de candidats, présidentielle 2012.

 

Dominique STRAUSS KAHN, "l’expatrié.". 

 

On le croyait bon à mettre au rancart, après avoir été écrabouillé par la Ségolène aux dernières primaires socialistes, d’autant qu’il avait ensuite trouvé un super job à l’international, plus de soucis, plus d’embrouilles foireuses, plus de Solférinos débiles, sa seule ambition, alors,  tenir le plus longtemps possible et se faire oublier.

 

Et puis patatras ! Les sondages ! Et le voilà payer le prix de son absence, de son silence et de son indifférence. Quand on ne dit rien, on en dit encore trop. Un vieux routier de la politique comme lui, aurait dû le savoir. Et du coup, sans n’avoir rien demandé à personne, le revoilà sur le chantier. Bon, tant pis, ce qui est fait est fait.  

 

N’empêche, vous avez vu le bonhomme ?  Un vrai rouleur de mécaniques, démarche chaloupée, râblé, costaud comme pas deux, sourire en coin, quelle assurance, quelle prestance, quelle superbe ! Bien, très bien, impeccable. Tout y est. A ses côtés, sa vedette de femme, super sapée, embijoutée comme il se doit, toute souriante elle aussi. Rien à dire, un vrai couple de magazine.

 

Et puis, quel professionnalisme, un as de la communication. Son truc : ne rien dire, ne pas parler, ou parler pour ne rien dire, en anglais ou en français, avec ou sans traducteur, peu importe, c’est ça qui paie, ne rien dire. C’est à Marrakech  qu’il a appris ce proverbe arabe  « tout ce qui sort de ta bouche servira à ton ennemi », il en fait désormais sa devise : être vu partout mais ne rien dire

 

Il a atterri en France vendredi, Il restera trois jours pleins. Oui, mais pas pour ce que vous croyez, il est là pour l’international. Il sera injoignable même pour ses partisans. C’est sûr.

 

Ah mais attendez ! J’oubliais ! Avant de partir, l’air de rien, il va  passer au 20 heures d’Antenne 2 dimanche soir. Pour quoi faire ? Cette question ! Pour parler bien sûr, pour parler ! Peut-être même, selon certaines sources, qu’il dira quelque chose.

 

Il a parlé ! Mais qu’a-t-il dit ?

 

Ce la n’a pas grande importance, vous l’avez vu comme moi, c’est vraiment la grande classe ! Ce n’est pas étonnant qu’il casse la baraque ! Ce n’est pas étonnant que les français aient annoncé aux sondeurs qu’ils voteraient pour lui, comme ils le firent pour GISCARD, pour BALLADUR, pour JOSPIN… Et en plus, il n’a même pas encore dit que cela l’intéressait, alors imaginez quand il le dira. « Aujourd’hui je dirige le FMI, la tâche m’occupe à plein temps, je n’ai rien d’autre à l’esprit. » En attendant, allez y, gazettes, hebdos, magazines, portez les enchères : 50%, qui dit mieux, 54, 58, 65 !!!...Rien ne va plus…

 

Allons, cessons de tourner autour du pot, ira ou n’ira-t-il pas ? C’est cela la question, la seule véritable question, pas l’emploi, pas la sécurité, pas l’immigration et toutes ces balivernes. La seule question qui intéresse les Français selon tous les hebdomadaires, est celle de savoir s’il va y aller. Quel suspense !

 

Les sondages sont pour. A l’exception du papa de Martine, personne ne leur a jamais résisté et il a avoué ne pas y être insensible.

 

Il se rend bien compte que directeur du FMI, malgré tous les avantages, ce n’est pas toujours très marrant, même si Nicolas SARKOZY, a proposé au G20, de « rehausser » la fonction. Il est  une sorte de trésorier payeur ambulant qui ne décide de rien de par lui-même, ni de ce qu’il fait, ni de ce dit, ni de ce qu’il pense, ni même des décorations qu’il reçoit de BEN ALI.

 

Anne Saint Claire, avec qui il prend ses décisions, en a soupé des voyages, elle l’a déclaré à l’EXPRESS. Elle veut rentrer à Paris, elle ne souhaite pas que son mari fasse un deuxième mandat. Lui-même a confié au Parisien, « que la France lui manque comme elle manque à n’importe quel expatrié. »

 

L’alternative est désormais simple, rentrer au pays pour prendre une retraite bien méritée, ou se lancer dans la course à la présidence.

 

A ce niveau, la nostalgie du pays tant aimé a tout de même ses limites.   

 

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 10:00

 

 

Libre opinion sur la justice                  

 

              

Le calvaire subi par la jeune Laetitia nous révolte. Dans ces moments là et ils sont trop nombreux, nous recherchons des coupables pour assouvir notre soif de justice, car aucun être humain ne peut accepter un crime aussi abominable envers une jeune fille aussi belle, aussi innocente, aussi heureuse, qui ne demandait qu’à vivre.

 

Comment un tel acte de barbarie a-t-il pu se produire dans une société aussi évoluée et aussi policée  que celle dans laquelle nous vivons, parfaitement organisée, dans des structures sécuritaires tant préventives que répressives et avec cette circonstance, que le principal suspect, serait un multirécidiviste, censé être suivi par une structure adaptée.

 

La question qui vient alors immédiatement à l’esprit est celle de savoir si la justice a bien fait son travail, s’il n’y pas eu un fonctionnaire ou un juge qui par négligence, par carence, voire par paresse, aurait permis une telle ignominie. Ce serait inacceptable et ainsi que l’a dit le Président de la République  le ou les responsables devrait rendre des comptes sans pouvoir espérer bénéficier de la moindre complaisance.

 

La justice est rendue par des hommes, par essence imparfaits, et le seul fait d’avoir un jour été reçus au concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature, ne les a pas rendus ipso facto, justes aux yeux de tous, parfaits et infaillibles. Les décisions qu’ils rendent sont souvent critiquées parce que critiquables, en témoignent les multiples recueils de doctrine et de jurisprudence qui ornent les bibliothèques des hommes de lois. Les magistrats sont à l’image de notre société, ni pires ni meilleurs. Il en est d’ailleurs ainsi dans tous les pays du monde.

 

Ceci étant posé, on se rend bien compte que le fait, pour le Président de la République, de rappeler avec fermeté une évidence, à l’occasion d’un fait divers, laisse supposer qu’il dispose vraisemblablement d’éléments, propres à étayer cette hypothèse. Sa déclaration va être ressentie comme une « nouvelle » mise en cause de l’institution judiciaire.

 

D’où l’ire des magistrats qui en l’absence de plus de précisions, se sont sentis visés personnellement, ce qui a conduit le Garde des Sceaux Michel MERCIER à un recadrage, par crainte de ce que d’aucuns appellent une réaction corporatiste.

 

Le corporatisme ou encore l’esprit de corps n’existe plus depuis bien longtemps dans la magistrature. Il a disparu au fur et à mesure qu’apparaissaient dans notre société l’individualisme et le matérialisme. Aujourd’hui, comme dans toutes les autres communautés professionnelles,  les magistrats ont plus souvent tendance à se détester qu’à s’aimer, au mieux, à vivre dans une totale indifférence  ; c’est le règne du chacun pour soi, il n’y a plus  de cher collègue, pas même la conscience d’un intérêt commun...Comme dans les autres corps de la société, les solidarités passent désormais par des réseaux, souvent informels, qui ont pour seul objet de faciliter les promotions et les nominations de leurs membres, mais qui ne s’intéressent en aucune façon au corps en tant que tel. 

 

En réalité, le problème est ailleurs. Les conditions de travail des magistrats sont épouvantables. Nombre d’entre eux travaillent à leur domicile car ils n’ont pas de bureaux ou sont entassés à plusieurs dans des locaux insalubres, c’est la règle dans les juridictions parisiennes. Le matériel de travail est octroyé si chichement que les magistrats, depuis longtemps, l’acquièrent sur leurs propres deniers. L’absence de personnel, le travail exécuté le plus souvent dans l’urgence, les audiences anormalement surchargées, l’absence de reconnaissance et de considération, découragent les plus motivés et créent au sein de l’institution judiciaire un profond désarroi qui mine la profession.

 

C’est ce qui explique aujourd’hui la réaction unanime du corps judiciaire.

 

Il convient alors à tout prix de se garder, par la répétition de paroles mal comprises, de malentendus ou de débats à grand spectacle comme ce fut le cas pour l’affaire d’Outreau, de laisser croître le malaise et  de créer en plus une impression d’insécurité juridique auprès des citoyens. On affaiblit ainsi l’institution judiciaire qui aura de plus en plus de mal à jouer son rôle, lorsque jour après jour, on donne le sentiment que les juges sont mis au pilori, par ceux qui sont chargés de les protéger dans leur indépendance et dans l’exercice serein de leur mission.    

 

On assiste ainsi, au déplorable spectacle d’un affrontement entre des hommes politiques, mettant en cause, à tort ou à raison, à l’occasion de drames, la responsabilité des juges, et des juges qui répliquent en imputant aux politiques les défaillances qui leurs sont reprochées.

 

Or, la délinquance ne trouve son terreau ni dans la carence des juges ni dans celle des responsables politiques qui n’auraient pas su ou pu prendre en compte les problèmes des individus ou des délinquants.  

 

Quel que soit le nombre de juges et de personnels dont disposeraient les services d’application des peines, on ne pourra jamais suivre pendant toute leur existence tous les délinquants, qu’ils soient ou non récidivistes, non plus qu’il existera un jour une société idéale où l’homme devenu bon ne commettra plus de méfaits grâce à une politique elle-même idéale, conduite par des dirigeants avisés.

 

L’essentiel du problème se trouve situé au niveau de la peine. La peine doit être la contrepartie d’un manquement social. Elle doit suivre la gravité de l’infraction, non seulement dans les textes mais aussi au niveau du prononcé. L’excuse ou les circonstances de l’acte ne doivent pouvoir atténuer la sanction que dans une mesure qu’il convient de fixer et qui ne doit pas pouvoir aller au-delà d’un certain quantum. En aucune façon on ne doit pouvoir exonérer son auteur de toute peine réelle minimum, en rapport avec la gravité de l’acte commis, par le jeu de circonstances ou d’excuses atténuantes.

 

Dans l’affaire ERIGNAC, les avocats interrogeaient ainsi la Cour d’Assises Spéciale : « pourquoi voudriez vous que des gens parfaitement intégrés dans la société, agriculteurs, commerçants, enseignants, commettent  un tel acte, s’ils n’avaient pas eu  de justes et bonnes raisons de le commettre ? »

 

La boucle est bouclée ! On en arrive ainsi à un point où c’est l’acte délictueux lui-même qui en justifie la commission. Cette théorie tend à faire son chemin. Tout acte délictueux trouve  en quelque sorte sa justification dans le seul fait qu’il a été commis… 

 

On ne peut plus poursuivre sur une voie qui consiste à considérer que le criminel n’est que la  victime d’une société criminogène, tandis que la victime dudit criminel ne peut qu’assumer le risque de vivre dans cette société.         

 

On comprend qu’il est urgent de revenir à la notion de responsabilité individuelle et de mieux prendre en compte deux fonctions essentielles de la peine, son caractère afflictif et  son exemplarité.

 

                                                                                                                Gérard PANCRAZI

 

                                                                                                                                                                                                                                                             

                                                

                                                                                             

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 09:48

 

Mon Dieu ! Quelle horreur ! Un ministre de la République, que dis-je, des Affaires Etrangères  a accepté d’aller de TUNIS à TABARKA, donc à l’étranger,  dans l’avion de l’un de ses amis. Vingt minutes de vol. Cela ne vous paraît rien, surtout pour qui ne craint pas l’avion, mais ces vingt minutes seront les plus lourdes de la carrière de la Ministre, elles compteront pour des millions. Sans compter l’atterrissage, quelques semaines plus tard...

 

Mais enfin, rendez vous compte ! Elle est montée avec son compagnon lui aussi ministre  (Ah ! Ah! Elle n’est donc pas mariée) dans un avion privé et il paraît que le propriétaire de l’avion, « homme d’affaire » tunisien (donc forcément véreux) est un proche du dictateur Ben Ali, figurez vous qu’il avait signé une pétition pour demander au dit dictateur de se représenter en 2014 !

 

L’affaire est entendue, il faut qu’elle démissionne et tout de suite ! D’ailleurs  même COCHET, le député vert, pourtant toujours si modéré dans ses interventions, comme son copain MAMERE, lui a demandé « amicalement » de démissionner, il semblait même outré, choqué, je ne vous dis pas. Et pourtant et c’est un vrai scoop il dit être son ami. Alors, même si ses amis demandent sa démission c’est que c’est vraiment très grave. Oh mon Dieu, je ne sais pas pourquoi tout à coup cette phrase de Clément MAROT me revient à l’esprit : « Avoir mangé en période de carême le lard et la viande toute crue ». Je n’y crois pas. Mais oui c’est sûr c’était écrit dans le Canard Enchainé, c’est donc que c’est forcément vrai et que c’est forcément grave. Etre montée vingt minutes dans l’avion d’un homme d’affaire, en Tunisie, pendant ses vacances, avec son compagnon et avoir ainsi profité de ses « largesses ». Si, si toute la journée LCI a parlé de « largesses » et ce alors même que deux semaines plus tard le BEN ALI en question, avec qui l’homme d’affaires était en quelque sorte acoquiné, a été renversé.

 

Démission, démission ! Ah cela fait du bien ! Heureusement qu’Yves COCHET veille. Et que l’on ne vienne pas nous dire  que la France a pourtant toujours considéré que ce BEN ALI  était, comme d’ailleurs son prédécesseur Habib BOURGUIBA coqueluche de l’occident et des plus grands intellectuels et journalistes de la presse bien pensante française, un allié incontournable du Maghreb en Europe. Que l’on ne vienne pas non plus nous dire que des grands démocrates comme Bertrand DELANOË ou Philippe SEGUIN l’ont assidûment fréquenté. D’ailleurs le premier a démenti, cela faisait plusieurs mois qu’il ne le voyait plus, quant au second, paix à son âme. C’est inqualifiable ! Quand je pense à tous ces français qui allaient se goberger dans les palaces tunisiens pour trois francs six sous, alors que le peuple, sous le joug d’un tyran, mourait de faim, messieurs dames, la fête est finie, le dictateur parti, il faudra payer le juste prix des choses, fini les voyages blach (gratuits) en avion, fini les amis tunisiens chez qui on allait se bâfrer de couscous jusqu’à s’en faire péter la sous-ventrière, vous allez voir ce que vous allez voir,  Il est fini le bon temps de BEN ALI ! »  Démission ! Démission !

 

Pour en revenir à notre voyage, tout le monde (sauf la presse) sait aujourd’hui que dans de nombreux cas, la voiture ou le bateau revient plus cher que l’avion et qu’ainsi pour aller hors saison (ce qui est notre hypothèse) de Paris à Ajaccio, l’avion est moins cher de moitié par rapport au voyageur qui prend l’autoroute ou le train puis le bateau. La fameuse « largesse » dont a bénéficié notre indigne Ministre des Affaires Etrangères peut être évaluée à une centaine de dinars tunisiens soit environ 50 €, taxes déduites. Mais dans la mesure où Michèle ALLIOT MARIE justifie qu’elle-même avait emmené son hôte en promenade à St Jean de LUZ et si l’on déduit le prix de l’essence qu’elle a donc dû payer, encore qu’elle se souvient qu’elle avait pris pour l’occasion sa Peugeot 308 diesel et qu’à l’époque ce carburant était plus cher que le 95 sans plomb il n’y a rien à dire, d’autant que ne fumant ni l’un ni l’autre il n’y aura pas lieu à tenir compte du budget tabac... Voilà où nous en sommes arrivés. Démission ! Démission !

 

Pour ce qui est du compagnon, tout le monde sait aujourd’hui que le droit commun est constitué par les unions hors mariage supérieures en nombre, mais cela n’empêche quand même pas la presse de souligner toujours cet aspect des choses lorsqu’elle cherche à discréditer quelqu’un, cela donne, l’air de rien, une petit quelque chose de « pas très catholique ». Il n’y a pas encore si longtemps, dans les fiches de renseignements de la police destinées aux tribunaux, il y avait une  question pré imprimée « l’intéressé vit-il en concubinage ?». Nous nous souvenons tous des titres de journaux sur la fille « illégitime » de François MITTERAND. Sans qu’aucun parallèle ne puisse être établi, BEN ALI aussi y a eu droit. Pour décrire le dictateur, toute la presse bien pensante a parlé de la 2e épouse de BEN ALI (tiens tiens, il était donc divorcé) et d’ajouter, pour faire bonne mesure, « à une ancienne coiffeuse ! »  D’autres se montrant plus objectifs ont ajouté qu’après enquête, il était apparu que cette 2e épouse avait bien son CAP de coiffure mais qu’en réalité elle n’avait jamais exercé. Ouf ! ce pauvre BEN ALI, si l’on peut s’exprimer ainsi, en avait suffisamment sur le dos pour que l’on ne vienne pas encore dire qu’il était divorcé et qu’en plus il s’était remarié avec une coiffeuse qui avait exercé son métier.

 

En fin de compte si ALLIOT Marie était montée dans la voiture d’un ami tunisien pour le coup coiffeur, elle n’aurait pas eu de problème, même si en réalité elle aurait fait une meilleure affaire selon la cylindrée de la voiture et sa consommation à condition, bien sûr, qu’ils ne se soient pas arrêtés en chemin pour dîner, ce qui aurait pu tout changer selon la catégorie du restaurant, les plats choisis ; une langouste, même en Tunisie, peut se monter à 75 € et selon qu’elle aurait offert ou non le repas à ses hôtes. Ah ! Ah ! Et comme l’on dit, qui vole un œuf vole un bœuf !

 

Bon, cessons de plaisanter, admettons qu’elle n’a pas gagné grand-chose et que l’on n’arrive même pas aux 150 € fixés par la commission sur les conflits d’intérêts. Mais tout de même, il n’empêche que cet homme d’affaire (Pouah) était un proche de BEN ALI ( Re pouah) puisqu’il a signé une pétition de soutien en sa faveur, c’est donc bien un saligaud et qui s’assemble se ressemble….

 

Ceux qui soutiennent une telle ânerie démontrent qu’ils ne connaissent rien à la Tunisie et aux dictatures du monde arabe. Pensez vous que dans la Tunisie de l’ère BEN ALI il a existé un seul chef d’entreprise qui a pu exercer benoîtement son activité, après avoir refusé l’offre qui lui avait été faite, comme à toutes les personnalités en vue,  de signer une pétition de soutien au régime ? Qui peut dire cela, qui peut donner le nom d’un seul chef d’entreprise, d’un seul homme d’affaire, d’un seul fonctionnaire qui se soit permis de refuser la carte du parti unique ou  de refuser de le soutenir financièrement ou de refuser d’afficher la photo du dictateur encadrée dans son bureau, dans son magasin ou même d’affirmer publiquement sa neutralité ? Si on m’avait dit que l’ami de Mme ALLIOT MARIE avait refusé de signer la pétition de soutien à BEN ALI je ne l’aurais pas cru comme ne l’auraient pas cru les dix millions de tunisiens ainsi que tous ceux qui  s’intéressent à la Tunisie et qui aiment vraiment ce pays.

 

Enfin, mais on n’est pas dans cette affaire à une contradiction près, comment peut on en même temps affirmer que les TRABELSI étaient d’abominables individus qui rackettaient les entreprises et soutenir ensuite, pour les besoins de la cause, que les victimes de ces rackets étaient des collaborateurs bienheureux.

 

Il n’y a rien qui tienne dans cette affaire pas même l’histoire du « savoir faire » dont le seul tort est d’avoir été proposé sans savoir que le régime allait s’effondrer, car quand la police tire à balles réelles sur le peuple, on est certainement mieux avisé de lui proposer de lui enseigner des méthodes démocratiques de maintien de l’ordre que de faire des communiqués qui ne présentent aucun intérêt, le ci devant OBAMA étant en train d’en faire l’amère expérience.

 

Mais derrière tout cela il y a un problème de politique interne française Le Problème de Michèle ALLIOT MARIE est d’être une femme loin du peuple qui pense avoir réussi car tout lui a toujours souri, tous les ministères, Ministre d’Etat, ménagée par les Présidents de la République, pouvant se permettre de négocier sa place ou celle de proche au gouvernement. Autant un Nicolas SARKOZY est un enfant du peuple, parlant comme le peuple et avec ses manières, (on le lui a assez reproché), autant une Michèle ALLIOT MARIE donne l’impression d’une femme cassante, affichant un certain mépris pour autrui, voire une certaine arrogance, se sentant définitivement supérieure, sûre d’elle, hautaine. Elle affiche un sourire carnassier sans jamais se départir d’une grande assurance qui la fait craindre. J’ai été frappé de voir que sur une affaire de cette indigence elle n’avait eu aucun soutien, je l’ai trouvée bien seule.

 

Le destin lui a pourtant donné récemment la chance de trouver sur son chemin un homme bon, honnête, loyal, un grand humaniste Jean Marie BOCKEL. Mais, considérant qu’il n’avait pas uns grand rapport de force à lui opposer, elle l’a traité avec dédain, elle lui a fait sentir tout son mépris, parfois même d’une façon, que l’on aurait pu considérer humiliante. Pour elle, il ne présentait aucun intérêt politique il n’était donc rien. Trop petit le Jean Marie, comme dirait l’autre, « combien de divisions ? »  Une femme de cette envergure, s’intéresser à un  Jean Marie BOCKEL et puis quoi encore ! Et bien elle a eu tort, elle a commis une faute politique majeure. François MITTERAND disait toujours qu’une élection présidentielle se gérait de la même façon qu’une élection cantonale et qu’elle se gagnait à la marge. Il n’aimait pas le peuple mais le respectait car il savait que c’était  grâce à lui qu’il existait politiquement. C’est aujourd’hui un Jean Marie BOCKEL qui aurait pu sauver Michèle ALLIOT MARIE de ce qui est désormais un naufrage politique, alors même qu’elle était au sommet de sa gloire. Une carrière politique comme toute activité exposée, doit se faire en travaillant sans cesse, dès le premier jour,  pour se préparer au jour où l’on viendra vous chercher pour vous exécuter sur la place publique devant un peuple avide du sang des plus grands. Paradoxalement, ce seront les plus petits qui pourront vous sauver. Il est très peu probable, même avec le temps que la Ministre des Affaires Européennes et Etrangères puisse surmonter une telle campagne de discrédit. Personne n’est jamais revenu de ce qui touche à l’argent, même quand c’est injuste, infondé, voire stupide, comme c’est le cas en l’espèce. La vie politique est ainsi faite. Et c’est dans ces moments là que l’on compte ses vrais amis, qui de toute façon, en politique, ne sont jamais très nombreux. Personnellement, je vous aimais pourtant bien en tant que femme. De plus vous êtes une amie de la Tunisie.

 

Bislama orti MAM.*

 

*En dialecte tunisien : au revoir ma sœur MAM.

                                                                                                    

 

                                                                                                         Youssef El TOUNSI

 

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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 11:20

Nadine MORANO  a raison de ne pas se laisser impressionner par ce terrorisme médiatique qui sévit depuis un certain temps en France et qui devient véritablement insupportable. Aujourd’hui on est condamné sur une phrase anodine, reprise de place en place, clamée avec une sourde indignation et présentée dans tous les médias comme étant le comble de l’ignominie. Une fois que tout cela a bien fait son effet, on se passe son auteur de plateau en plateau de télés et de radios, afin de l’amener à expier publiquement l’impardonnable faute qu’il finira souvent par reconnaître en s’excusant, en bafouillant des regrets ou en tentant de faire admettre qu’il s’était mal exprimé…

 

Nadine MORANO  a raison de dire qu’elle maintient ses propos, car ce qu’elle dit est parfaitement juste. Toute la communauté maghrébine de France souffre de la mauvaise image que certains de ses membres, relayés par ces mêmes médias, donnent d’elle.

 

Ce n’est pas parce qu’un chef d’entreprise est raciste qu’il embauchera pour certaines activités un asiatique, un indien, un européen, plutôt qu’un magrébin, mais parce que cette communauté a au fil des ans, pour des raisons les plus diverses,  donné une image déplorable d’elle-même. Et ce n’est pas être raciste que de le constater et de le déplorer comme moi-même qui suis issu de cette région du monde pour laquelle je nourris une véritable passion. 

 

Tout parent qui envoie un enfant à un entretien d’embauche lui recommande de soigner son langage sa tenue, de montrer la meilleure image de lui-même ou en tout cas d’avoir celle qu’un employeur est en droit d’attendre et c’est comme cela en France mais aussi dans tous les pays du monde. Ce n’est pas rendre service aux jeunes gens issus de l’immigration que de leur laisser croire lorsqu’ils ne trouvent pas de travail que c’est à raison de leurs origines. C’est archi faux, un chef d’entreprise a pour seul objectif de faire gagner de l’argent à son entreprise, il choisira ses salariés en fonction de ce seul critère. Si par la présentation d’un demandeur d’emploi, son accoutrement, son comportement, un chef d’entreprise a un doute sur cette capacité, quels que soient ses diplômes, il ne l’embauchera pas. C’est le message que Nadine MORANO a voulu faire passer, elle a eu raison, respecter les gens c’est en premier lieu leur tenir un langage de vérité.

 

Nadine MORANO est  victime de sa sincérité. Il est toujours plus facile d’avoir un langage convenu, démagogique, flatteur que de dire ce qui est. Il est plus facile de dire à son enfant qui a de mauvaises notes que c’est de la faute de son professeur, que de lui dire que c’est  parce qu’il ne travaille pas. Il est beaucoup plus facile pour un journaliste en mal de notoriété de taper sur tout ce qui peut ressembler au pouvoir en exhibant comme un trophée une phrase sortie de plusieurs heures de débats que de chercher a avoir une réflexion sérieuse sur un sujet grave, qui touche à la paix sociale, peut être  parce qu’il n’en est pas capable mais peut être aussi et c’est là que cela devient regrettable, parce qu’il sait qu’il n’intéressera personne.

 

Aujourd’hui les petites phrases, les petits coups bas les petites rumeurs les petits ragots trouvent une très large place au sein de nombreux médias, on discrédite, on dévalorise, on injurie, parfois sous couvert d’humour, mais qu’on y prenne garde, ce type de manipulation a souvent des effets pervers. Chacun sait que l’on ne joue pas impunément avec les mœurs d’une société, il est temps que la presse en prenne conscience, mais j’ai un doute sur sa capacité à y parvenir.    

 

Homme de gauche depuis toujours, j’adresse toute mon estime à Nadine MORANO que je ne connais pas, sinon comme une authentique femme du peuple. 

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 07:25

 

 

Américain ordinaire

OBAMA qui fête son premier anniversaire à la Maison Blanche va acheminer des troupes supplémentaires en Afghanistan, retirer celles qui se trouvent encore en Irak, fermer Guantanamo, continuer d’envoyer autant que faire se peut sa Secrétaire d’Etat au moyen orient, poursuivre sa communication sur sa vie familiale, suivre la courbe des sondages... Un Président des Etats-Unis d’Amérique somme toute ordinaire, qui poursuit l’œuvre de ses prédécesseurs, qui chante l’hymne national la main sur le cœur rempli d’une réelle émotion devant la  bannière étoilée, en communion avec son peuple, américains sans réserve de culture ou de religion, sans condition économique préalable, sans double identité (formelle et réelle) sans double nationalité sans double appartenance, américains trop conscients de leur chance et du  privilège qu’ils ont d’être riches de leur patrie de leur pays et de leur sort.

 

France ordinaire

En France des enfants âgés de moins de 13 ans peuvent rester dans les rues toute la nuit sans que cela ne pose le moindre problème à leurs parents, à la police ou aux travailleurs sociaux, aux  juges des enfants chargés de veiller à leur éducation, à leur santé et à leur sécurité, aux parquets chargés de requérir à ces fins et à ceux qui ont d’autres chats à fouetter... Les mesures d’interdiction prises par les maires dans certaines communes ou celle préconisée par le ministre de l’intérieur, Brice HORTEFEUX, révèlent cette carence dans une société où l’on n’arrive plus à faire de distinction entre mineur en danger et liberté d’aller et de venir, intérêt de l’enfant et répression, responsabilité des parents et droits sociaux.

 

Peinture sur toile novembre 2009

Au premier plan, le Conseiller spécial harcèle un Premier ministre bougon de ses conseils acérés, tandis qu’un ancien Premier ministre qui ne fait pas le poids guerroie contre le Président, derrière eux RAMA YADE, faussement ingénue, joue sa petite musique sur un instrument qui semble être une mandoline, juste au-delà, le chef de la majorité à l’assemblée proclame le poing brandi son indépendance dans l’indifférence, dans un coin du tableau, on remarque un Haut commissaire qui rémunère des absentéistes pour qu’ils ne niquent pas la police, au loin, on aperçoit nettement des députés Villepinistes sur des chevaux légers qui combattent avec ferveur, sur la gauche, Jack, Michel, Julien et beaucoup d’autres qu’on ne reconnaît pas ont déposé leurs armes, devant eux, l’hybride et acariâtre Premier Président de la Cour des comptes, engoncé dans sa robe noire, l’air furieux, balance des exocets sur le palais de l’Elysée, heureusement sans l’atteindre, sur la droite l’ami Charles qui ne l’est pas moins, tire au lance patate tous azimuts pour faire diversion, alors que frère Jacques poursuivi par une juge échevelée, marche sereinement vers le Palais de l’Ile de la Cité, chaussé de charentaises, entouré par des avocats bardés de décorations…

 

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