BENZEMA – DESCHAMPS, un pacte secret « gagnant – gagnant ».

BENZEMA – DESCHAMPS

Un pacte secret « gagnant – gagnant ».

Les deux hommes avaient juré leurs grands Dieux  que leur route ne se croiserait plus. Karim BENZEMA ne sera plus sélectionné, ses performances sont restées longtemps médiocres en équipe de France, au sein de laquelle il a un comportement déstabilisant. Il a manifesté à maintes reprises son peu d’appétence pour l’équipe nationale en tant que représentant de la nation française, sa compromission dans une affaire d’extorsion de fonds concernant un de ses coéquipiers de l’équipe de France a conduit la Fédération à suspendre sa participation aux compétitions internationales.

Karim BENZEMA, répondra à l’emporte-pièce, selon son style habituel, que sa non sélection résultait en réalité de ce que Didier DESCHAMPS avait cédé « à la partie raciste de la France ». Des accusations d’une gravité extrême, non fondées, qui par elles-mêmes validaient son exclusion de l’équipe de France et sa volonté définitive de rupture avec  Didier DESCHAMPS.

Karim BENZEMA ne sera plus sélectionné et la France gagnera la coupe du monde de football 2018, bien que « privée » du meilleur avant-centre du monde.

Aujourd’hui, contre toute attente, Karim BENZEMA, est sélectionné, pour jouer la coupe d’Europe des nations. Que s’est-il passé ?

Les deux hommes restent taisants. On se demande pourquoi. Didier DESCHAMPS a juste précisé que c’est  « Karim » qui a pris l’initiative de renouer les fils du  dialogue. On n’en saura pas plus.

Dans des affaires aussi sensibles, qui mêlent le sport, la politique, les affaires judiciaires, le secret devient un élément perturbant, de nature à rendre suspect un revirement brutal et inexplicable. 

Quel intérêt Karim BENZEMA peut-il avoir à revenir en équipe nationale ?

Participer à une coupe d’Europe des nations ? La gagner ? Un maigre bénéfice pour le joueur du Real Madrid, au regard de ses positions antérieures et du  risque qu’il prend, quant à son image,  en cas de défaite, d’avoir toqué à la porte de l’équipe de France plein d’humilité, sinon d’humiliation.

Et en effet, si jamais l’affaire tournait mal et que l’équipe de France, vainqueur de la dernière coupe du monde,  ne gagnait pas la coupe d’Europe avec le renfort du meilleur avant- centre du monde, la polémique de plusieurs années, sur la non sélection de Karim BENZEMA remonterait à la surface au détriment de ce dernier.  

Le risque pris est d’autant plus grand  que la tâche ne sera pas facile pour lui. On imagine la pression qu’il aura après ces années de polémique et il n’est  pas sûr que les vedettes de l’équipe de France voient sa venue d’un bon œil et soient prêts à faire de lui sa nouvelle star.

Alors, pourquoi le ténébreux Karim a-t-il pris un tel risque ?

En réalité, le problème n’est ni sportif, ni relationnel, ni politique. Le problème est judiciaire. A l’automne de cette année, Karim BENZEMA après avoir épuisé tous les recours possibles, va se retrouver devant le tribunal correctionnel de Versailles, avec des amis d’enfance, prévenus d’extorsion de fonds et pour ce qui le concerne de complicité, dans l’affaire dite de la « sextape » dans laquelle Mathieu VALBUENA, son camarade en équipe de France avait été racketté.

Karim joue gros à Versailles, une condamnation anéantirait sa carrière et  ferait définitivement basculer le meilleur avant-centre du monde dans le camp des mauvais garçons, hargneux, agressifs et provocateurs.

Or une condamnation n’est pas à exclure.

Si j’étais son avocat, il est évident que je plaiderais l’absence d’intérêt, pour le gentil Karim fils d’immigré, sportif accompli et fortuné, à s’engager dans pareille affaire.

Mais l’accusation et la partie civile auraient alors beau jeu de démonter sa défense en disant que le joueur du Real de Madrid a voulu rendre service à des amis d’enfance et que son comportement et sa personnalité qui ont conduit à l’exclure de l’équipe de France, permettent d’envisager leur thèse favorablement.

Karim BENZEMA serait alors présenté comme un personnage ambigüe ce qui pourrait peser lourd dans la balance d’une justice qui depuis longtemps ne fait plus de cadeaux aux grands de ce monde.

En revanche, si Karim BENZEMA arrivait à Versailles cet automne, qu’il ait gagné ou perdu la coupe d’Europe, mais  réhabilité en gentil petit garçon ayant fait amende honorable, cela rendra beaucoup plus facile la tâche de son défenseur.

Quant à Didier DESCHAMPS, pourquoi a-t-il accepté de le reprendre en équipe de France ?

Didier DESCHAMPS a aussi son intérêt dans cette affaire. L‘équipe de France n’est plus ce qu’elle était, on l’a trouvée plutôt à la ramasse dans les matchs de préparation et de sélection, la motivation n’est plus la même pour les joueurs, après une coupe du monde gagnée.

Si l’équipe de France gagne la coupe d’Europe, rien à dire, Didier est toujours aussi génial, de toute façon il a déjà gagné même sans Karim, pourquoi pas avec lui, l’ayant parfaitement recadré.

Si la France venait à perdre, une hypothèse qui n’est pas à exclure, Didier DESCHAMPS sera exonéré de toute responsabilité. C’est sous les pressions amicales de tous les corps constitués et zones d’influence que connait le football qu’il a fini par accepter  de reprendre l’avant- centre qu’il avait jusque-là exclu de ses plans. On ne pourra rien lui reprocher, c’est lui qui avait raison.

Que la France gagne ou perde, dans les deux hypothèses les deux hommes seront bénéficiaires de ce retour en équipe de France.

Et n’est-ce pas en définitive ce qui compte ? En tout cas pour eux ?