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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 12:31

Un rien, un contre temps, un bus raté, un rendez vous remis, une panne d’ascenseur, un tableau de service modifié, un feu rouge, un avion qui ne décolle pas à l’heure prévue, n’importe quoi et l’affaire Nafissatou DIALLO n’aurait pas éclaté. Cette affaire a été la conjonction, comme toujours dans ces cas, d’une multitude de situations fortuites, de hasards, d’aléas, qui auraient pu ne jamais se réunir, se croiser, pour donner l’affaire que l’on connaît, ce qui aurait en principe laissé la voie libre à Dominique STRAUSS KAHN, en route vers la présidence de la République.

 

En principe seulement, car l’affaire du Carlton de Lille l’attendait au tournant et aurait été beaucoup plus grave quant à ses conséquences politiques. Cette affaire qui a démarré depuis de nombreux mois et dont il est fort peu probable que l’Elysée n’en ait pas eu connaissance, a été une véritable bombe à retardement programmée, certainement à raison des aléas de la procédure, pour éclater à quelques semaines du premier tour de la présidentielle, à un moment où la désignation de l’ancien directeur du FMI serait devenue irrévocable ou quasi irrévocable.

 

On aurait alors crié au scandale, à la manipulation, au coup monté à la barbouzerie…Toujours est-il qu’il n’y aurait plus eu de bilan, plus de crise, plus de chômage, plus de dette, il s’en serait suivi pour toute campagne une empoignade entre un président drapé dans sa dignité et un mis en examen poursuivi pour proxénétisme aggravé...

 

Terrible malchance pour Nicolas SARKOZI lui à qui le sort avait toujours souri. Une femme de ménage qui entre malencontreusement dans une chambre d’un grand hôtel de New York à une heure où elle aurait dû être vide et tout s’effondre.

 

L’affaire du Carlton de Lille se trouve désormais reléguée en un banal fait divers, avec pour personnage central, un ancien haut fonctionnaire « à l’international », dont l’histoire retiendra que les faits qu’il commit firent l’objet  d’une qualification juridique un peu sévère.

 

Mais la fusée qui devait propulser Nicolas SAROZY vers un deuxième mandat avait un second étage. L’affaire du groupe islamiste « FORSANE ALIZZA », dont le nom fait plus penser à celui d’une équipe de football qu’à un dangereux mouvement terroriste, s’est trouvée programmée, certainement aussi à raison des aléas de la procédure, en pleine campagne présidentielle de premier tour.

 

Comme Nafissatou DIALLO, Mohamed MERAH va tout faire rater. La police qui avait laissé dans la nature, libre de ses mouvements ce toulousain dont on savait qu’il partait s’entrainer au Pakistan et en Afghanistan pour commettre des actions terroristes, va interférer dans le cours de la politique française, à défaut d’avoir mis la France à genoux comme il en eut la prétention.

 

Juste au moment où le ministère de l’intérieur  allait montrer à la fois le danger islamiste et l’efficacité des services français bien dirigés et convenablement commandés par un exécutif déterminé, en procédant à une vingtaine d’arrestations et autant de perquisitions, Mohamed MERAH, rapportant ainsi la preuve contraire, commettra son horrible forfait, annulant de la sorte le bénéfice politique de l’opération.

 

Non, décidément non, deux cartes maîtresses dans le jeu du président sortant, gâchées par une insigne malchance, une poisse incroyable, une schkoumoune épouvantable, c’est le pire des signes qui soit et qui laisse supposer que le président, à qui tout avait jusqu’alors réussi, est aujourd’hui abandonné à son triste sort par la divine providence, qui on le sait et quoi que l’on fasse, finit toujours par avoir le dernier mot.

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