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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 13:02

Les juppéiste jubilent, Bruno LEMAIRE aussi, il a fait 30% aux élections à la présidence de l'UMP. 

Sans vouloir diminuer les mérites de l'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin, il ne fait guère de doute que tous les juppéistes et tous les fillonistes ont voté pour lui et qu'en y regardant de plus près, 30% ne font jamais qu'un peu moins du tiers des votants. 

Ce n'est ni bien ni mal, c'est un résultat normal. Il correspond au rapport de force qui existe entre un leader et ses challengers, lorsqu'un grand parti est dans l'opposition. Personne n'imaginait pour l'ancien président de la République un score à la Marine Le PEN. Il en a toujours été ainsi, y compris au parti socialiste. 

Peut-être même que pour Nicolas Sarkozy, c'est un peu mieux que ce que l'on a habituellement. Aussi, si j'étais à l'UMP et si j'étais un partisan de Bruno LEMAIRE et d'Alain JUPPE, je serais plus mesuré. 

D'autant qu'Il y a une règle immuable sous la 5e République : celui qui tient le parti tient l'investiture à l'élection présidentielle. Et le fait qu'en l'espèce ce soit Nicolas SARKOZY, ne devrait pas infirmer la règle. Quant aux primaires, elles n'y changeront rien. 

Alain JUPPE réclame des primaires ouvertes. Il compte pour l'emporter, outre sur les voix de ses partisans, sur celles du centre et de tous les opposants à son rival, y compris pourquoi pas, des voix de gauche et du Front National venant d'électeurs, qui ne veulent plus entendre parler de l'ancien président. D'ailleurs, ce sont ces voix qui en partie, font que les sondages se montrent, au plan national, favorables à Alain JUPPE.  

Alain JUPPE se berce d'illusions. Si Nicolas SARKOZY affirme urbi et orbi qu'Il y aura des primaires " ouvertes " à l'UMP, il appartiendra aux instances du parti de décider du degré d'ouverture. Et il est peu probable que Nicolas SARKOZY accepte que cette ouverture aille jusqu'à le faire écarter de la compétition à l'élection suprême. 

Aussi, l'air de rien, c'est ce dimanche 30 novembre que s'est jouée la bataille stratégique pour la prochaine présidentielle. Pour la suite, comme disent les créoles, " Nicolas connait manière ".  

D'ailleurs, Nicolas SARKOZY n'a pas perdu de temps, Alain JUPPE et François FILLON, sont tombés dans le premier piège que leur a tendu le tout nouveau président de l'UMP. 

Au lieu de chercher à s'implanter le plus possible dans le parti, ils ont refusé de participer au comité des anciens Premier-ministres, où avec Dominique de VILLEPIN et Jean-Pierre RAFFARIN ils auraient pu peser et constituer un réel contre poids. 

Ils ont préféré laisser l'UMP totalement entre les mains de leur concurrent et apparaitre comme faisant prévaloir leurs petites rancoeurs personnelles, sur l'intérêt général


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