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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 06:54

    

Ce billet a été sélectionné par le journal en ligne l’Express.fr et publié à sa Une. 

La reconduite d’OBAMA à la tête des Etats-Unis d’Amérique ne doit pas être considérée comme la classique réélection  d’un président qui n’a pas démérité.

 

Cet évènement va bien au-delà. En réélisant Barak Hussein OBAMA, un noir métissé, comme il se plait lui-même à le souligner, le peuple américain a validé l’émergence d’une autre Amérique. Celle des noirs, des hispaniques, des minorités, des laissés pour compte, qui ont fait l’élection et qui sont désormais son nouveau visage. En réitérant 2008, on est passé cette nuit d’une Amérique blanche à une Amérique de la diversité. Ce phénomène va s’accentuer, les experts prévoient que l’immigration hispanique va encore s’accroître ces prochaines années dans des proportions importantes.

 

La résistance était conduite par Mitt ROMNEY, un mormon au physique de personnage de western des années 50, qui représentait une population blanche, attachée à la tradition de la vieille Amérique, en général  aisée, mais parfois aussi, misérable comme le sont les petits blancs du Kentucky qui ont très majoritairement voté pour lui.

 

Deux hommes, deux Amériques, deux politiques.

 

La campagne électorale l’a bien montré. Alors que pendant longtemps les différences entre les candidats des deux camps opposés étaient de l’ordre de la nuance et en exceptant la parenthèse de la sortie des années BUSH, on a bien vu cette fois ci qu’il y avait une véritable rupture. Barak OBAMA n’a eu de cesse d’apostropher son adversaire lui reprochant d’être « le candidat des riches », arme qu’il brandira avec succès tout au long de la campagne, alors même que la richesse était encore il n’y a pas si longtemps un idéal que l’on exprimait à travers la formule du « rêve américain ». Autre marqueur, la précarité n’est plus une situation de non droit de laquelle il faut sortir à tout prix et qui ne peut-être que transitoire. Elle va devenir, au fur et à mesure des dispositions prises en faveur des couches sociales défavorisées un « état » qui va s’organiser autour de ce qui pourra devenir un véritable statut.

  

Autres temps autres mœurs, la conquête de l’Ouest n’existe plus que dans les livres d’histoire. Le rêve américain aussi. L’Amérique se veut désormais sociale et repliée sur elle-même. On est dans l’obamacare. L’assurance santé pour tous, une révolution aux Etats Unis. L’Etat devra prendre soin de chacun. C’est la fin du « chacun pour soi et Dieu pour tous ». C’est un choix de vie, et tant pis pour ceux qui diront que le dynamisme s’en trouvera affecté.

 

Le dynamisme est désormais ailleurs et tout particulièrement en Asie. En Chine, au Japon, en Corée du sud, en Inde... Allez savoir pourquoi, c’est là-bas que désormais l’on va trouver les plus grandes potentialités, les plus forts taux de croissance, les plus fortes marges de progression sociale. Ils ont fait leur, le fameux « Enrichissez-vous ! ». Acceptant risques et sacrifices, n’hésitant pas à repousser toutes les limites pour y parvenir. Nous étonnant chaque jour un peu plus par leur volontarisme, leur esprit d’’initiative, leur faculté d’adaptation, leur lutte acharnée pour le profit…Pour eux le choc de compétitivité est déjà une vieille histoire.      

 

Les USA s’en éloignent. L’élection d’OBAMA devrait consacrer le « made in France », avec ses amortisseurs sociaux, sa couvertures sociale, son refus du risque, son principe de précaution constitutionalisé, ses syndicats intransigeants sur le respect du repos dominical et peut-être demain et pourquoi pas  l’interdiction de licencier.

 

Mais n’ayez crainte, c’est l’Etat qui paiera. Et à y regarder de plus près, n’est ce pas cela le véritable rêve ? 

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