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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 05:49

 

Billet publié dans l'Express.fr du 27 août 2013

On s’attendait à quelque chose d’un peu original, d’un peu surprenant, pourquoi pas même, quelque chose d’un peu déjanté, un brin de génie, un brin de folie, au moins pour commencer… On a eu un Antoine de Caunes costume sombre bien coupé, chemise blanche- cravate noire, nous expliquer, sans que l’on en comprenne bien le sens, qu’il avait officié pour la dernière fois à une époque où n’existait ni téléphone portable, ni internet, ni tweet, à une époque que même les téléspectateurs les plus âgés ont du mal à imaginer. Peut-être inconsciemment a-t-il cherché à se justifier de quelque chose qu’il ne sentait pas.

Au lieu de l’imprévu, au lieu de nous étonner, on a vu un homme à la barbe blanche totalement crispé sur son prompteur, manifestement pas à son aise,  avec juste un peu de cette gouaille un peu forcée qui le caractérise, allant jusqu’à nous infliger un trait d’humour tellement peu spontané qu’il en était pathétique : « hier je faisais de la publicité, mais c’était hier, aujourd’hui je l’annonce… »

Ensuite, pour ne rien arranger, Jean-Michel Aphatie  dont le talent n’est pas en cause, est apparu hors du temps. Sans vouloir être irrespectueux envers lui, il ne correspondait pas du tout au casting attendu. Là où l’on aurait tant désiré un (e) jeune journaliste mort(e) de faim, prête à avaler l’invité tout cru et tout le plateau s’il en était besoin, on nous a resservi de l’Aphatie encore tout réchauffé de la veille et de l’avant-veille et même de l’avant avant-veille, avec les mêmes certitudes, les mêmes indignations, les mêmes emportements, et surtout les mêmes questions, usées jusqu’à la corde, déjà mille fois posées à Manuel Vals pendant tout un weekend, qui ne pouvait l’amener qu’aux mêmes réponses, sans intérêt.

La Rochelle aurait dû être à des années-lumière dans une émission que l’on aurait imaginée d’avant-garde, plus tournée vers l’avenir que vers un passé déjà trop usé.

Une nouvelle recrue enfin. Jeannette Bougrab, une ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, bien élevée, sérieuse, modérée dans l’expression, pas provocatrice pour un sou, dont on n’a pas bien compris le rôle, se perdant entre celui d’animatrice et de journaliste pour donner au bout du compte l’impression de chercher à entamer un débat avec l’invité vedette du jour.

Enfin l’incontournable  jeune femme qui présente la météo au Grand Journal, se voulant pleine d’humour de charme et se sensualité comme toutes celles qui l’ont précédé, a invité Manuel Vals « à sortir son manuel », à propos de je ne sais plus trop quoi.

Ayant à cet instant même estimé avoir atteint, le summum de ce qu’il m’est possible de supporter en termes de banalité et d’ennui, j’ai zappé.          

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