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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 13:50

Si l’on a pu s’interroger sur la lourdeur de la sanction prononcée à l’encontre de l’ancien président de la République (trois ans de prison dont deux avec sursis), la transcription des écoutes téléphoniques et le jugement, montrent que les faits constitutifs des délits reprochés sont clairement établis.

On se demande alors comment et pourquoi un avocat d’expérience, a embarqué son « client » et « ami », dans une entreprise aussi périlleuse qu’inutile.

*

En 2014, l’ancien président de la République qui a obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt, a formé un pourvoi devant la chambre criminelle de la cour de cassation, aux fins de faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels, mis sous scellé à cette occasion. Nicolas Sarkozy a-t-il de bonnes raisons de penser que ces agendas seraient une source de compromission pour d’autres affaires pendantes devant la justice ?

Une chose est sûre, il est pressé jusqu’à l’angoisse de savoir si les magistrats vont accéder à sa demande. Il s’en ouvre à son conseil et ami de toujours, Thierry Herzog, l’un des avocats pénalistes les plus capés de la place de Paris, qui a toute sa confiance.

L’avocat de l’ancien président est prêt à tout pour satisfaire son prestigieux client. Ce n’est pas commun d’être l’avocat d’un ancien président de la République et qui sait pourquoi pas futur, nul n’en sait rien.

C’est peut-être ce qui a conduit Me Thierry Herzog, plutôt que de prôner la sagesse en  disant à son impétueux client d’attendre tranquillement que la décision soit rendue, de chercher à le satisfaire, quitte à s’affranchir du respect du droit et de la déontologie.

Mais peut-être aussi a-t-il pensé que sous couvert de renseignements, l’intervention pouvait avoir un effet favorable sur les magistrats approchés et obtenir l’annulation de la saisie et la restitution des agendas.

Toujours est-il que l’on ne sait pas pourquoi l’avocat a fait prendre de tels risques à son client.  

Ce que l’on sait, c’est que Me Thierry Herzog va lui proposer  d’actionner un de ses amis, Gilbert Azibert, premier avocat général près la juridiction suprême dans une chambre civile, qui serait susceptible de pouvoir « se renseigner » sur l’état de la réflexion des magistrats de la chambre criminelle, couverte par le secret professionnel et dont la violation est punie par la loi pénale.

Le hasard faisant parfois mal les choses, il se trouve que le haut magistrat a postulé pour un poste de conseiller d’état à Monaco, histoire de s’occuper de la meilleure façon après sa retraite. Il  aimerait bien pour sa part que l’ancien président, fort de son entregent, lui donne ce que Thierry Herzog, à qui il s’en ouvre appelle « un petit coup de pouce ».

Un renseignement contre un petit coup de pouce, vraiment pas de quoi fouetter un chat.  A l’audience, Nicolas Sarkozy déclarera, « j’ai passé 40 ans de ma vie politique à donner des coups de pouce ».

Les trois personnalités vont accepter le deal qui s’est ainsi conclu implicitement entre eux, sans tiquer. Ce qui les fera basculer dans la corruption et le trafic d’influence. Cela est démontré sans ambiguïté à la lecture de la transcription des écoutes (1)

L’avocat et le magistrat ont certainement estimé, que ce n’était pas l’acte corruptif le plus odieux qui soit, Nicolas Sarkozy affirmant encore à l’audience qu’il n’avait pas eu conscience que l’accord tacite et indirect conclu avec Gilbert Azibert était constitutif d’une infraction. Pas d’argent, pas même de réalisation de l’objet du deal déclamera-t-il partout.

De toute façon la question du risque semble ne pas s’être posée, pourquoi s’embarrasser « de ces détails », puisque personne n’en saura rien.

Me Thierry Herzog, maître d’œuvre de l’opération, en fait son affaire. Il a fait l’acquisition d’un téléphone portable, avec une ligne ouverte sous le faux nom de Paul Bismuth, avec laquelle son client communiquera avec lui pour les besoins de la cause...Il déclarera à l’audience que c’était pour éviter que l’on pirate les communications de l’ancien président de la République.

Cerise sur le gâteau, les écoutes révèleront que son conseil et ami Me Thierry Herzog, lui proposera même  d’embaucher un détective privé pour on ne sait quelle mystérieuse mission, ce qui cette fois ci aurait  purement et simplement pu conduire son célèbre client, à s’en aller tâter de la paille humide des cachots de la République. Peut-être son seul moment de lucidité dans cette affaire, Nicolas Sarkozy refusera tout net, mais il faut reconnaître que c’était un peu gros.

*

A la lecture des transcriptions on observe un Nicolas Sarkozy inquiet, angoissé, fébrile, impatient, dépourvu de toute lucidité, posant souvent les mêmes questions, complètement perdu entre les mains de son avocat qui cherche à le rassurer plus qu’à l’informer, un Nicolas Sarkozy ne se rendant  pas compte qu’il n’y a rien de crédible dans ce que son avocat  lui susurre tout au long d’interminables communications téléphoniques où l’on parlait de tout et de rien.(2)

Il est fort probable que l’avocat de Nicolas Sarkozy se soit rendu compte que son « honorable correspondant » le menait en bateau, lui laissant croire qu’il avait pu s’introduire dans les secrets de la chambre criminelle. Mais il a préféré continuer de jouer le jeu, un jeu qui l’avantageait, pour pouvoir lui-même se donner de l’importance auprès de son prestigieux client, que par la même il bernait sans vergogne.

Cette absence de crédibilité de l’avocat général sur les « précieuses » informations qu’il aurait réussi à obtenir, résultera  aussi de l’audition des conseillers présumés approchés, qui ont déclaré qu’ils n’avaient pas été sollicités par leur collègue ou dans le strict cadre de ses fonctions de correspondant d’une revue juridique.

Le président de la chambre criminelle, lui aussi entendu,  affirmera que les éléments supposés provenir du délibéré de sa formation, que l’on peut lire dans la transcription établissent par leur caractère totalement erroné qu’ils n’ont pu être donnés par l’un des membres de la chambre criminelle.

Enfin, alors que Me Thierry Herzog faisait une relation des plus optimistes de ce qui se passait à la chambre criminelle, en vue  de complaire à son fébrile client, la chambre criminelle devait rejeter la demande de restitution des agendas.  

*

Quand l’on fait le bilan de cette triste pantalonnade, on se demande comment un avocat digne de ce nom a pu embarquer son client et ami, dans pareille galère, le conduisant sans réel intérêt, à commettre des infractions susceptibles de lui faire subir les tourments  du déshonneur, la pire des sanctions pour un ancien président de la République.

Pour autant, on peut lire dans le cours des transcriptions et à chaque communication téléphonique, que  l’ancien président remerciait sans mesure son avocat et ami pour tout ce qu’il faisait pour lui avec comme touche finale un « Merci mon Thierry pour tout ce que tu fais pour moi,  je t’embrasse»

Et à l’audience il précisera encore : « ce n’est pas un ami, je le considère comme faisant partie de ma famille ».

 

*

 

(Extraits du jugement de la 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris en date du 1er mars 2021, pages 173, 174, 175

(1)La partie de transcription qui établit le pacte de corruption

Gilbert Azibert a rendu le service, reste à démontrer qu’il y a eu intention d’une contrepartie : le poste à Monaco. La corruption étant un délit formel, « l’élément matériel se réduit à un simple comportement, les suites de la sollicitation important peu ». En l’occurrence, pour la procureure, Gilbert Azibert lorgnait un poste au Conseil d’État monégasque – cinq conversations avec son ancien ami Francis Casorla, conseiller d’État de la principauté, en attesteraient. Nouvelle slide. 5 février 2014, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog échangent sur la ligne Bismuth. Voilà ce qu’ils se disent :

— [TH] Non, parce que ce n’est pas pratique. Je lui ai dit qu’après tu le recevrais mais que tu savais…

— [NS] Bien sûr.

— [TH] […] parfaitement ce qu’il faisait, d’accord. Et donc, il était très content.

— [NS] Moi, je le fais monter.

— [TH] Il m’a parlé d’un truc à sur Monaco, parce qu’il voudrait être nommé au tour extérieur. Je lui ai dit, écoute, heu…

— [NS] Je l’aiderai.

— [TH] T’inquiète pas, mais bien sûr, je lui ai dit t’inquiète pas, laissons passer tout ça et comme c’est pas avant mars que la personne prend sa retraite, tu, t’auras toujours le temps de, de voir le président, il te recevras, tu le sais très bien.

— [NS] Parce que, parce qu’il veut travailler à Monaco ?

— [TH] Ben oui, parce qu’il va y avoir un poste qui se libère au Conseil d’État monégasque et, heu, il était bien placé. Mais simplement, il me dit, heu, j’ose pas demander. Peut-être qu’il faudra que j’ai un coup de pouce. Ben je lui ai dit : tu rigoles avec ce que tu fais…

— [NS] Non, ben t’inquiète pas, dis-lui. Appelle-le aujourd’hui en disant que je m’en occuperai parce que moi je vais à Monaco et je verrai le Prince. »

(2)Une partie de transcription qui montre le peu de crédit de l’informateur et les liens d’amitié entre Nicolas Sarkozy et son avocat.

• Thierry HERZOG : Bon, alors, j'ai eu Gilbert ce matin. • Nicolas SARKOZY: Humm hummm. • Thierry HERZOG: Il me dit que d'après lui, oui. Parce qu'il a eu accès à l'avis qui ne sera jamais publié du rapporteur destiné à ses collègues, euh... et que cet avis conclut que pour toi à la cassation, et à la... au retrait de toutes les mentions relatives à tes agendas. Tu sais que là, c'est du boulot • Nicolas SARKOZY : Que là, c'est du quoi ? • Thierry HERZOG : Ce sera du boulot pour ces bâtards de Bordeaux • Nicolas SARKOZY: Pourquoi? • Thierry HERZOG : Bah, à toutes les pages ils parlent de tes agendas. Enfin, très souvent. Entre la saisie, entre... entre les tableaux des prétendues concordances entre les rendez vous de Madame Bettancourt euh... et euh... à l'Elysée pour une décoration, et ceci et cela. Ton agenda exploité pour les venues de Philippe COURROYE. Ton agenda exploité... Tu vois le travail que c'est? • Nicolas SARKOZY: Hum. • Thierry HERZOG Quand il confond Mercier. Le rendez vous avec Mercier, il croit que c'est le Garde des Sceaux alors qu'il vient pour le grand Paris. Enfin, tout ce qu'on savait. Non, mais c'est surtout... si on a la chance que ça marche, euh.... •Nicolas SARKOZY Est ce que ça a été publié ça? • Thierry HERZOG : Non. Alors, l'avocat Général l'a envoyé à Spinosi qui me l'a tout de suite envoyé, ça il est.... évidemment, en lui disant "Maître euh... je vous adresse... à votre usage et à celui de vos confrères concernés mon avis dont je vous prie de noter qu'il ne doit en aucun cas être diffusé". Evidemment, j'ai dit à SPINOSI, surtout, ayons la chance jusqu'au 11 de préserver le truc le plus secret possible, c'est pas la peine de se vanter, de ci, de ça, pour indisposer la Cour, et qu'on pense l'on est des... qu'on vend la peau de l'ours, etc... • Nicolas SARKOZY: Parce que... l'avis de l'Avocat Général n'est pas public? • Thierry HERZOG: Non. Absolument pas. • Nicolas SARKOZY: Il l'a envoyé à Spinosi par correction? • Thierry HERZOG : Par correction, par respect du principe du contradictoire, etc... Mais il aurait pu, m'a dit Spinosi, le verser directement au dossier sans me le donner. Bah, je lui dis "c'est fou !!!' Il m'a dit oui. Alors, je lui ai dit, sans savoir ce que je sais, je lui dis "Quand c'est comme ça, c'est qu'on a des chances sérieuses d'après toi? ". il m'a dit "oh oui". Nicolas SARKOZY: Et sur [inaudible], ils ne cassent rien sinon? Thierry HERZOG : Rien. Si, il suggère la cassation mois pour, ce qui n'a aucun intérêt, euh... pour l'expertise psychologique de Bannier, de je sais plus qui.. et de De Maistre, qui n'est pas correcte. Bon, mais enfin, ça euh.., de toute façon, il suggère une cassation sans renvoi aussi, c'est à dire euh... le juge n'avait pas le droit d'ordonner en matière correctionnelle une expertise psychologique des prévenus. Euh.... donc euh... on la... on la retire du dossier par voie de retranchement, et c'est fini. Nicolas SARKOZY: Donc, dès qu'on a la décision le 11, si ça marche comme ça, on peut faire euh... Bon bah parfait, ça c'est une très bonne chose. • Thierry HERZOG : Ecoutes, tu sais, ça c'est bon. • Nicolas SARKOZY : Bon. Parfait parfait parfait parfait. Et notre ami Valdiguié n'a rien de plus? Page 173 / 254 La suite de la conversation n'intéresse pas l'enquête en cours. La retranscription est interrompue à compter de l'indice 06:57 et reprise à partir de l'indice 07:53 • Thierry HERZOG : Je sais pas, et puis ils m'ont pas rappelé aujourd'hui, et je te dirai qu'aujourd'hui, j'étais un peu sur euh... sur le truc là, je voulais être sûr de... de joindre Gilbert. le machin... J'étais beaucoup sur cette histoire là. Parce que d'expérience, tu vois, je suis pas avocat à la Cour de Cassation, et puis après, je te laisse, mais d'expérience, euh... c'est assez rare qu'un avocat général écrive ce qu'il écrit. Franchement hein. Non, quand il y a vraiment une règle de droit, euh.... Bon. • Nicolas SARKOZY : Mais là, donc, on n'en profite pas, on fait rien fuiter Mais les autres avocats pourront faire ... fuiter • Thierry HERZOG : Oui mais quel est leur intérêt de dire que pour Sarkozy, l'avocat général, qu'est ce que ça peut foutre? Puis bon, c'est quand même des types de confiance. Je les vois pas faire une connerie pareille. • N icolas SARKOZY : Bon. Donc, le 11 février, il y a la décision de la Cour. • Thierry HERZOG :Il y a l'audience, ça peut être mis en délibéré. • Nicolas SARKOZY: Oui. [inaudible] • Thierry HERZOG: Ah oui. Et puis... euh... il va le dire en disant que... voilà. La, je t'ai résumé, mais tout avant, il y a le développement en disant que euh... ce qui a été soutenu dans les mémoires devant la chambre de l'instruction est l'exacte application de la loi que les juges ont méconnue. Que... ils t'ont traité en gros avec beaucoup de légèreté. Ah non, attention, il est sévère !!! • Nicolas SARKOZY : Bon, et sur le... le... le... le la recevabilité? • Thierry HERZOG : Alors sur la recevabilité, c'est très bien aussi parce que.... il pose le problème, mais tout de suite il dit que c'est recevable, pour lui, et de toute façon, on sait par Gilbert que ça l'est... En disant que... certes, sur la recevabilité du pourvoi.., voilà... li apparaît bien que, malgré le non lieu dont il a bénéficié à titre personnel, Monsieur Nicolas SARKOZY peut continuer à revendiquer un ntérêt à agir. La saisie des agendas d'un Président de la République pose un problème de principe qui est devenu par suite du non lieu dont il a bénéficié, étranger à l'examen du fond du dossier. La preuve en est d'ailleurs, que l'ordonnance de non lieu n'y fait aucune référence et qu'aucun mémoire en défense n'est venu s'opposer au mémoire ampliatif. Ça, pour ça d'ailleurs, après, on les verra, comme on avait dit qu'on ferait puisque... ils ont tenu parole et Hugues MOREL, euh... mais 'enfin surtout leurs avocats respectifs et DUCOS ADER à la Cour de Cass n'ont... euh... tu es le seul contre lequel ils n'ont pas pris de mémoire en défense. •Nicolas SARKOZY: Bon, ben très bien. Bon ben génial Thierry. Je t'embrasse, tu es vraiment un ange. • Thierry HERZOG : Bon, je t'embrasse, allez, on se reparle. • Nicolas SARKOZY : Et encore merci mon Thierry. • Thierry HERZOG : Mais tu plaisantes !!! Merci de rien du tout. Allez, je t'embrasse

 

« • Nicolas SARKOZY Deuxièmement. J'ai vu notre ami.... qui a une femme un peu compliquée. Page 174 / 254 • Thierry HERZOG: Oui. • Nicolas SARKOZY; hein? • Thierry HERZOG: Oui. • Nicolas SARKOZV: Qui m'a confirmé que ... euh.... là bas, ça se passait très bien. Des deux points de vue. • Thierry HERZOG: Oui. • Nicolas SARKOZY: Euh... C'est à dire, tu sais, le........bah, il avait vu le rapport de l'avocat, hein... général. • Thierry HERZOG: Oui. Oui. • Nicolas SARKOZY: Il m'a confirmé que pour euh... le Conseiller Rapporteur, ça se présentait bien aussi. • Thierry HERZOG Ouais ouais, tout à fait. Mais il est venu au bureau, me voir. • Nicolas SARKOZY: Quand? • Thierry HERZOG: Jeudi après midi. • Nicolas SARKOZY: Bon. Et.... • Thierry HERZOG jeudi après midi. Bon, en fait, c'est pas mal parce que, si tu veux, moi, je ne lui ai pas parlé de l'autre correspondant, c'est pas la peine. • Nicolas SARKOZY: Bah bien sûr !!!! Bien sûr !!!! • Thierry HERZOG: Évidemment !!! Évidemment, je l'ai mis en avant. Je lui ai dit c'est super ce que vous faites, allez y !!! Voilà. Tu l'as lu le truc? C'est bien !!! • Nicolas SARKOZY: Ah le truc est très bien. • Thierry HERZOG : C'est remarquable. • Nicolas SARKOZY: Le truc est très bien. • Thierry HERZOG : Ah, c'est remarquable !!! • Nicolas SARKOZY: Le truc est vraiment très bien. Euh... Il m'a dit qu'il aurait entendu des bruits, je ne sais pas s'il t'en a parlé, • Thierry HERZOG: Oui ? Sur quoi? • Nicolas SARKOZY: D'agitation de certains. • Thierry HERZOG: Oui. De lobbying de certains pour empêcher? • Nicolas SARKOZY: Oui, mais ça.... Non, mais sur un autre truc... Euh.... Euh.....Dans l'affaire libyenne, que certains magistrats perdaient un peu patience, commenceraient à s'énerver, mais ça me semble il très bizarre. Euh.... • Thierry HERZOG: Ouais.... • Nicolas SARKOZY: Jusqu'à.... • Thierry HERZOG : Enfin moi j'ai trouvé un truc, excellent. La transcription est interrompue à l'indice 04:31 et reprise à l'indice 07:30: Nicolas SARKOZY: Mais, heu, il aurait entendu dire que peut-être ils envisageaient de faire une perquis • Thierry HERZOG : Ouais, bof, du parles! • Nicolas SARKOZY: Moi, ça m'étonne, parce qu'avec les deux dossiers en même temps, ça serait curieux de, de perquisitionner un type qui est partie civile par ailleurs • Thierry HERZOG : Ah ben oui, oui. Puis, il faut quand même des indices • Nicolas SARKOZY: Oui, oh! • Thierry HERZOG : Non, mais de toute façon je sais ce que c'est ça, c'est tout ça parce qu'évidemment tout doit se murmurer. ils savent très bien que, heu, si il y a la cassation, heu, ça va poser un vrai problème pour eux • Nicolas SARKOZY: Pourquoi? • Thierry HERZOG : Ben pourquoi, parce que dans l'affaire, heu, tout part... les rendez-vous, etc, tout ça on est obligé de canceller, d'annuler tout ça. On peux plus en faire référence • Nicolas SARKOZY: Hum, hum, hum • Thierry HERZOG : Donc, le dossier, c'est un gruyère • Nicolas SARKOZY: Hum Page 175 / 254 • Thierry HERZOG : Déjà, si on a la chance que ça marche, je disais à Patrick, heu, le dossier de ils vont avoir du travail, hein, pour tout enlever • Nicolas SARKOZY: Non, mais, heu, mais dans l'affaire KHADAFI, ça, ça ne change rien là ? Entre guillemets • Thierry HERZOG: Non, bien sûr. Mais moi je le vois dans l'autre affaire., je le vois pas dans celle-là • Nicolas SARKOZY: D'accord, hum... Ah, tu crois? • Thierry HERZOG : Oui, mais je vois ça, c'est... il m'en a parlé, je lui ai dit, je veux même pas en parler à Nicolas, c'est de l'intox, tout ça c'est du pipot. • Nicolas SARKOZY: Pourquoi tu dis ça? • Thierry HERZOG : Parce que c'est, c'est, c'est de l'intox. Ils veulent, ils veulent faire les malins. C'est pas... et puis de toute façon, heu... Non mais c'est vrai que... cette histoire de, de, d'instruction qui est ouverte à PARIS, c'est véritablement heu, c'est véritablement incroyable quoi. • Nicolas SARKOZY: Oui... enfin. Sans compter la, l'appartenance au syndicat de la magistrature • Thierry HERZOG : Oui et puis y a plus que ça, y a le syndicat de la magistrature pour une, y a la pétition pour les deux autres, y a la troisième, y a la première pétition de tout pour VAN RUYMBEKE, oui!, oui... • Nicolas SARKOZY: Il faudrait peut être que tu prennes contact quand même avec nos amis... heu... pour qu'ils soient attentifs... • Thierry HERZOG : Oui • Nicolas SARKOZY : Tu vois ce que je veux dire? • Thierry HERZOG : Bien sûr, bien sûr • Nicolas SARKOZY: On va voir • Thierry HERZOG : Oui, oui, bien sûr, bien sûr, bien sûr. Hum, hum. • Nicolas SARKOZY: Bon, on ne sait jamais, moi je n'y crois pas tellement m'enfin. • Thierry HERZOG : Moi moi non plus, non, non mais de toute façon... Oui, oui, je vais passer un coup de fil puis j'irai le voir. La retranscription est interrompue à l'indice 10:08 et reprise à l'indice 10:37: • Thierry HERZOG : Non, mais pour revenir à notre sujet principal, heu, non, non, je suis assez de ton avis c'est de l'intox. Mais je vais quand même appeler mon correspondant là ce matin • Nicolas SARKOZY: Parce qu'ils sont obligés de passer par lui • Thierry HERZOG : Oui, oui, oui, oui c'est ça, hum, hum • Nicolas SARKOZY: Tu as, tu as son téléphone personnel? • Thierry HERZOG : Qui bien sûr. Et puis j'ai un, un discours avec lui qui est prêt quand on se parle • Nicolas SARKOZY: Et demande lui si il n'y a pas de... • Thierry HERZOG : Oui oui mais bien sûr... je te dis j'ai un discours avec lui qui est prêt • Nicolas SARKOZY: D'accord • Thierry HERZOG: quand je l'appelle • Nicolas SARKOZY: d'accord, ok • Thierry HERZOG : Il comprend tout-de-suite de quoi on parle. • Nicolas SARKOZY: bon • Thierry HERZOG: Qu'est ce que je voulais te dire d'autre .... Sinon, c'est bien le... les réquisitions... Parce que, je disais à Patrick, de toute façon, c'est d'autant bien que... C'est surtout bien, parce que d'abord, euh... il contourne très très bien le problème de l'irrecevabilité, et il tacle quand même sérieusement les juges au regard de ta qualité, hein. Trois fois, ils le disent hein, que la qualité de Président a été volontairement, délibérément disent-ils, ignorée !!! C'est très grave. Ah, Patrick était content. • Nicolas SARKOZY: Ah, c'était bien, c'était bien ça... c'était bien. Page 176 / 25

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