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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 09:36

Ce billet a été sélectionné par le journal en ligne l’Express.fr et  publié à sa Une.

Nous allons dans cette affaire de rebondissement en rebondissement, de surprise en surprise. Une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale, vient d’être ouverte ce mardi 8 janvier par le parquet de Paris, qui a estimé, devant la polémique suscitée par cette affaire, qu’il convenait de faire procéder, selon son communiqué,  « aux vérifications relatives à la réalité et au contenu de l’enregistrement ainsi qu’à toutes auditions nécessaires pour parvenir à la manifestation de la vérité. » L’enquête a été confiée à la Division nationale d'investigations fiscales et financières (DNIFF).

On aurait pu penser que Mediapart aurait applaudi à cette mesure qui répond  favorablement à la lettre qu’Edwy Plenel a adressée le 27 décembre, au Procureur de la République de Paris.

Fabrice Arfi, auteur de l’article qui a déclenché l’affaire a pourtant fait des réserves. Il  parle de conflit d’intérêt entre Jérôme Cahuzac et le parquet de Paris, laissant par la même planer une ombre, sur la loyauté de l’enquête.

Il paraît difficile, d’une façon générale,  d’imaginer que des policiers et des magistrats puissent, sur ordre de leur hiérarchie,  éluder des actes à accomplir, ou les exécuter irrégulièrement, pour complaire à l’une ou l’autre des parties.

Et plus encore dans pareille affaire, sous les projecteurs de l’actualité, dans laquelle le moindre manquement serait vite dénoncé, ce qui déclencherait une véritable affaire d’Etat. Jérôme Cahuzac quelles que soient ses qualités, ne pourrait en aucune façon conduire le gouvernement vers une telle absurdité.

Doit-on entendre la réserve émise par Mediapart, comme une précaution prise pour le cas où les conclusions des investigations entreprises  s’avèreraient négatives ? Le journal pourrait alors arguer d’une enquête non objective, incomplète ou insuffisante, pour continuer à laisser planer un doute.

Il y a peu de place pour pareille hypothèse. Maintenant, chacun se trouve mis devant ses responsabilités. Si Jérôme Cahuzac, n’a pas dit la vérité, ce sera à n’en pas douter la descente aux enfers que d’aucuns ont connu avant lui, s’il a dit la vérité, Mediapart verra son crédit gravement entamé, ce qui pour le célèbre journal d’investigations serait la pire des sanctions. 

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